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Un 1er mai à l’heure de la pandémie

Un peu partout à travers le monde, le 1er mai est une journée de commémoration et de célébration des combats des travailleuses et des travailleurs. Elle est aussi un jour de rassemblement et de revendications. Née au XIXE siècle, cette tradition est aujourd’hui solidement établie. Alors que la pandémie renforce les inégalités, les luttes continuent.

La revendication d’une journée de huit heures est à l’origine de la journée internationale des travailleurs. Tout semble avoir commencé aux États-unis en 1884 où les syndicats se donnaient deux ans pour imposer aux patrons la journée de travail de huit heures. Ils lancent leur action le 1er mai. Repris quelques années plus tard en Europe, cette journée s’institutionnalisera au XXE siècle. Si la journée de huit heures a finalement été la norme une trentaine d’années après les premières luttes, aujourd’hui encore les travailleuses et les travailleurs doivent se battre pour des conditions de travail décentes. La pandémie actuelle met cruellement en avant les difficultés des plus vulnérables qui sont plus fortement touchés par les effets du virus. En effet, ce sont les plus précaires qui paient un prix élevé face à la crise sanitaire. Les premiers emplois qui ont disparu étaient les leurs. Les plus bas salaires sont aussi ceux qui sont les moins susceptibles de pouvoir télétravailler. À l’inverse, les mieux nantis se protègent plus facilement et les milliardaires se sont enrichis plus que jamais durant cette période difficile pour beaucoup. Mais, au-delà de la crise sanitaire, les travailleurs et les travailleuses ont de multiples combats à mener, car rien n’est jamais acquis. Par exemple aujourd’hui, les frontières entre vie professionnelle et vie privée sont de plus en plus floues, la première empiétant incessamment sur la deuxième et les gains historiques sur la durée du travail risquent de ne bientôt avoir plus de sens.

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2021-05-01T07:00:00.0000000Z

2021-05-01T07:00:00.0000000Z

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