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CES COURS D’EAU À DÉCOUVRIR EN SUP

ISABELLE GAGNON isabelle.gagnon@cn2i.ca

Voilà plusieurs années, j’ai aperçu pour la première fois une personne « pagayer debout » sur une planche dans l’océan ! Sur le coup, je ne voyais ni le défi ni le plaisir de se promener ainsi. En fait, ça avait l’air très ennuyant ! Pourtant maintenant, je suis une fan finie de cette pratique qui gagne en popularité et mon opinion diverge complètement !

Vous connaissez le SUP ? Le Stand Up Paddle ou Paddle Board, ou la planche à pagaie, est un sport où l’on est en position statique debout sur une longue planche à ramer, ressemblant à un intermédiaire entre la pirogue et le surf moderne. Francisé sous le nom de planche à pagaie, mais très peu utilisée, le fait de maintenir cette position verticale, sur une surface aquatique, offre la possibilité de surfer de façon détendue et zen. Le SUP relève de la Polynésie, où des rois s’amusaient à pagayer debout dans les vagues, sur d’énormes planches de bois. En 1940, Duke Kahanamoku, champion de surf, l’utilisait pour prendre des photos plus aisément avec les touristes.

Dans les années 1960, le groupe des Beach Boys l’aurait utilisé pour se déplacer aux abords des plages de Waikiki à Hawaï. Ce n’est qu’en 2000 cependant que les véritables planches communément connues dans leur utilisation actuelle ont fait leur apparition avec les surfeurs professionnels. Ces derniers utilisaient cette forme d’entraînement lors des journées où les vagues se faisaient plus rares. De cette façon, ils pouvaient maintenir un bon entraînement malgré les périodes d’accalmie.

CHOIX MULTIPLES POUR TOUS LES NIVEAUX !

On peut retrouver deux types de SUP : les rigides et les gonflables. D’un type à l’autre, les SUP sont munis d’une courroie avec un harnais se fixant à la cheville, permettant de ne pas perdre de vue l’engin en cas de chute dans l’eau. Tout comme un bateau pour bien le diriger, trois ailerons sont fixés sous la planche pour en garder la maîtrise directionnelle. On avance à l’aide d’une longue pagaie, la plupart du temps ajustable, et idéalement 10 à 20 cm plus longue que la grandeur de la personne. Le Stand Up Paddle peut couvrir une superficie de 290 à 380 cm, pour une largeur de 75 à 85 cm et une épaisseur de 10 à 15 cm. Une des règles qui s’utilise pour déterminer la bonne dimension pour une personne qui débute cette activité est qu’une livre de poids apposée sur la planche nécessitera plus ou moins 1 litre d’eau en contrepartie. De plus, ces trois dimensions combinées marqueront un volume qui sera utile pour faire un choix judicieux, selon le poids corporel et l’activité que nous désirons réaliser.

Concernant sa fabrication, la planche à pagaie rigide est normalement fabriquée de PVC, de simple à triples superpositions (couches) où cette dernière offre une plus grande rigidité. Un des grands avantages représentés par cette fabrication est que les compagnies peuvent offrir différents modèles, formes et dimensions.

Pour ce qui est du SUP gonflable, malgré le fait que l’on ait à « le pomper », il est très résistant et fort utile pour le transport, car il peut se réduire en format plus compact une fois dégonflé. Le seul inconvénient à considérer est d’éviter de le coincer contre des objets pointus ou coupants au risque de le « crever ». Vous maîtriserez rapidement les notions d’équilibre, de transfert de poids, d’appui, de propulsion, et ce, dès les premiers coups de pagaie.

Il y a peu de limites pour en faire la pratique ! Pour une première belle expérience, sélectionner un cours d’eau calme, par exemple un lac ou une rivière sans trop de courant. Prioriser une planche ayant des dimensions plus larges et plus longues, favorisant une meilleure stabilité et équilibre pour ces premiers coups de pagaie. Comme loisirs et si l’objectif est davantage de se balader, ce modèle de planche vous permettra d’observer de superbes paysages vus de loin, tout en profitant de cet environnement aquatique calme et paisible.

Si vous voulez passer à un niveau supérieur, soit de surfer sur les vagues, une planche plus étroite, plus courte et pointue à l’avant sera plus facile à maîtriser. Ce type de planche vous permettra de rejoindre les vagues plus facilement, de bien vous positionner afin de vous laisser transporter par cette force naturelle, qui défiera toutes les lois de la physique de l’équilibre.

Pour les amoureux de défis d’endurance, des athlètes y ont trouvé profit en participant à des épreuves de longue distance. Ces derniers peuvent parcourir jusqu’à des centaines de kilomètres, répartis sur quelques journées. Les planches rigides utilisées pour cette discipline épouseront une forme plus longiligne et étroite, où la longueur sera plus importante que la planche à pagaie.

D’autres loisirs s’ajoutent à l’utilisation de cet équipement aquatique. Question d’y inclure un défi d’équilibre supplémentaire, certains y accompliront leur yoga, d’autres la pêche ou encore se baladeront avec un animal de compagnie.

Avant de s’y lancer pleinement, un aspect primordial ne doit pas être négligé : la sécurité !

Comme la planche à pagaie est considérée comme une embarcation, les règles de sécurité nautique s’appliquent, notamment concernant la veste de sauvetage, qui se doit d’être réglementaire. Il est fortement suggéré et préventif d’apporter une bouteille d’eau, de la nourriture dans un sac hermétique bien attaché, un sifflet, et ce, peu importe la durée de votre expédition.

OÙ PEUT-ON PRATIQUER CE SPORT ?

Profitez-en pour découvrir des plans d’eau non loin de la maison. Le Québec possède à lui seul au moins 2 % des ressources d’eau douce de la planète, il y a de belles découvertes à faire ! Pour n’en nommer que quelques-uns, l’outaouais fait référence à cette pratique au lac Meech dans le parc de la Gatineau, très prisé pour les activités aquatiques et où les embarcations motorisées ne sont pas autorisées. Entre cette région et celle des Laurentides, il existe le lac des Trente et Un Milles, avec son eau turquoise, la rivière Rouge offrant de nombreuses possibilités de s’accoster sur de petites plages au sable blanc et le parc régional du Poisson Blanc. Dans le coin de Montréal, les bassins d’eau calme comme les parcs Jean Drapeau, des Îles-de-boucherville et des Mille-îles sont très populaires. Propice pour ceux qui voudraient surfer sur de l’eau plus agitée, KSF (Kayak Sans Frontières) à Lasalle est un endroit avec ces « vagues sans fin ». En direction de la Côte-nord, à Havre-saint-pierre plus précisément, ou encore à Septîles à l’île Grande Basque. Du côté sud, à Gaspé en Gaspésie, il est possible de naviguer en s’assurant des bonnes marées, devant le trou du Rocher Percé. En Mauricie, sur le fleuve, soit au lac Saint-pierre ou encore dans le parc national de la Mauricie sur les rivières et lacs, de nombreux adeptes y ont fait leurs premières sorties. À Québec, c’est à la baie de Beauport, endroit accessible pour y ramer, que plusieurs s’y adonnent dans cette région. En Estrie, le Marais de la rivière aux Cerises, la rivière Missisquoi et la traversée du lac Memphrémagog reçoivent de nombreuses opinions en leur faveur.

Peu importe l’endroit que vous viserez, il est impératif de bien s’informer afin de connaître l’activité de ces eaux et des marées, pour ainsi éviter de transformer ces moments enchanteurs en des situations désagréables et catastrophiques !

Une chose est certaine, peu importe la pratique que vous déciderez d’en faire, si vous faites le grand saut, soit pour une simple balade, pour surfer ou pour compétitionner, soyez assurés que vous découvrirez rapidement le lendemain quelles régions musculaires auront été sollicités !

Pour s’initier, donnez-vous un peu de temps de pratique ! Pour les habitués, partez à la découverte de nouveaux cours d’eau !

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