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LES CONSÉQUENCES SUR LES ACHATS D’AUTOS

Après un peu plus d’un an de mesures en raison de la pandémie de COVID-19, dire que les habitudes des gens par rapport à l’automobile ont changé est un euphémisme. Cette crise sanitaire a certes modifié les comportements des acheteurs.

PAUL-ROBERT RAYMOND praymond@lesoleil.com

Ce constat est partagé par deux études faites pour deux sites Web de magasinage d’automobiles, Autohebdo et Kijiji Autos, dont les résultats ont été dévoilés récemment.

D’abord, dans l’étude Angus Reid, commandée par Autohebdo, il ressort que « la pandémie n’a pas eu d’effet sur le montant que la majorité des Canadiens sont prêts à payer sur leur prochaine voiture ». Mais l’étude démontre d’un autre côté que « les acheteurs potentiels sont plus que jamais prudents au niveau des prix, nerveux de payer trop cher et à la recherche du meilleur prix ».

En fait, 73 % des Canadiens mentionnent que leur budget pour l’automobile reste le même malgré la pandémie. Cependant, les acheteurs recherchent le meilleur prix plus que jamais. Tellement que pour le tiers des acheteurs de véhicules au Canada, le prix est la première considération au moment de l’achat d’un véhicule, bien avant l’économie de carburant, la sécurité et la marque.

Le Québec se distingue sur un aspect par contre. Selon cette étude Angus Reid, les acheteurs québécois accordent plus d’importance à la marque du véhicule. Elle révèle que 8 acheteurs québécois sur 10 sont prêts à payer plus cher pour obtenir la marque qu’ils veulent. Viennent ensuite les facteurs suivants lors de l’achat d’un véhicule : le prix du véhicule à 71 %, l’économie de carburant à 54 %, la sécurité à 44 % et le confort à 44 %.

Êtes-vous de ceux qui craignent de payer trop cher pour votre véhicule ? Vous faites alors partie de presque deux tiers des acheteurs (63 %) qui partagent le même sentiment, toujours selon l’étude Angus Reid pour Autohebdo. Un sentiment partagé par les acheteurs plus jeunes (entre 18 et 34 ans) et les femmes. Ce qui mène à ce que 93 % des acheteurs québécois « sont prêts à faire plus de recherches et à prendre le temps de magasiner pour avoir un meilleur prix ».

Car la négociation est aussi une source d’angoisse pour 49 % des acheteurs canadiens. Toutefois, 7 consommateurs sur 10 voient que c’est un mal nécessaire pour obtenir un meilleur prix.

PEUR DES TRANSPORTS EN COMMUN

Enfin, une autre conséquence de la COVID-19 est l’appréhension vis-à-vis le covoiturage et les transports en commun. L’intérêt pour les Canadiens à devenir propriétaire d’un véhicule a augmenté, depuis l’an dernier. Treize pour cent désirent acheter un véhicule pour éviter les transports collectifs.

Ce constat est renforcé par l’étude de Kijiji Autos, menée par Maru/ Blue, qui dénote que près de 74 % des répondants québécois se disent inconfortables avec le fait d’utiliser les services de mobilité partagée.

D’un autre côté, les répercussions économiques de la COVID-19 ont relevé que près d’un quart (23 %) des Québécois qui projetaient acheter un véhicule ont préféré remettre leur achat à plus tard. Et la majorité prévoyait le faire en fin d’année, en décembre.

Dans le reste du pays, un cinquième (21 %) des acheteurs canadiens ont affirmé « avoir besoin d’un moyen de transport sécuritaire pour accomplir leurs tâches et responsabilités quotidiennes, en raison de la pandémie », toujours selon l’étude de Kijiji Autos. Maintenant, plus des trois quarts (76 %) des Canadiens ne se sentent pas à l’aise d’utiliser les services de mobilité partagée (comme Uber ou Lyft) et les transports en commun.

Près du quart des Canadiens (23 %) ont déclaré avoir envisagé d’acheter ou de changer leur voiture depuis le début de la pandémie, et 19 % ont visité au moins un concessionnaire automobile.

MÉTHODOLOGIES

Le sondage d’autohebdo, mené par Angus Reid, a interrogé 1005 propriétaires et acheteurs potentiels de véhicules, auprès des membres du Forum d’angus Reid, entre le 23 et le 26 février derniers. La marge d’erreur était de ± 3,1 %, 19 fois sur 20. Celui de Kijiji Autos a été mené en ligne par Maru/blue du 26 au 28 mars 2021, auprès de 1510 adultes canadiens choisis au hasard, dont 1251 possèdent une voiture ou prévoient acheter une voiture à l’avenir. La marge d’erreur est estimée à ± 2,5 %, 19 fois sur 20.

AUTO

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2021-05-01T07:00:00.0000000Z

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