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LES SÉRIES COMME RAMPE DE LANCEMENT?

STEVE TURCOTTE steve.turcotte@lenouvelliste.qc.ca

Chaque printemps, il y a des joueurs plus ou moins obscurs qui profitent des séries de la LHJMQ comme rampe de lancement.

L’échantillon est encore un peu mince, mais il y a déjà quelques adolescents qui attirent les regards.

CHARLES BEAUDOIN, CATARACTES

Quand il a été repêché 11e au total par les Cataractes en 2018, c’était pour devenir le complice de Mavrik Bourque. Charles Beaudoin a toutefois été blessé à ses premiers pas dans le junior, et c’est Xavier Bourgault qui a pris ce rôle tant convoité. L’ailier de puissance a quand même progressé, à ses deux premières années, mais il a frappé un mur l’hiver dernier. Au point d’être laissé de côté par Ron Choules et de revenir dans la formation au sein du quatrième trio.

Choules a obtenu le résultat visé : c’était l’électrochoc dont il avait besoin. Beaudoin a travaillé comme un forcené pour s’extirper de la quatrième ligne. Il a connu une bonne fin de saison. Et depuis le début de la série face à l’océanic, on voit le joueur qui avait séduit le dépisteur Mario Carrière : un tir pesant, une volonté de foncer au filet, des épaules vives qui déstabilisent les défensives adverses, et cette capacité de faire briller la petite lumière rouge derrière le gardien ennemi dans les moments-clés.

Ça sent le décollage à plein nez…

PIERRICK DUBÉ, SAGUENÉENS

Comme Charles Beaudoin, Pierrick Dubé n’a pas totalement satisfait les attentes de l’équipe qui l’a repêché en première ronde, les Remparts de Québec. Il est en train de devenir ce joueur avec les Saguenéens de Chicoutimi, qui l’ont obtenu à la date limite des transactions.

Bien sûr, Dubé est mieux entouré avec les Saguenéens. Mais ce serait ridicule de ne pas voir qu’il a lui-même élevé son jeu d’un cran sous les ordres de Yanick Jean.

Dubé a été le meilleur buteur de son équipe en première ronde face au Phoenix de Sherbrooke. Il a obtenu 17 tirs en trois matchs, dont 11 dangereux. Il sera vraisemblablement de retour dans la ligue, l’an prochain, comme joueur de 20 ans. S’il poursuit sur cette lancée, Yanick Jean aura beaucoup de coups de fil à son sujet dans la semaine du repêchage !

ANGUS BOOTH, CATARACTES

Ce jeune défenseur de 16 ans n’arrête pas de déjouer les plans des Cataractes. Il devait passer la saison dans le midget AAA, il s’est au contraire incrusté à Shawinigan avec un camp d’entraînement sans faille. En saison, il a quand même été utilisé avec parcimonie, Ron Choules utilisant la formule de 11 attaquants et sept défenseurs. Malgré ce temps de jeu limité, il a fini en avant de quelques vétérans de l’équipe dans les statistiques avancées, un rendement qui a incité ses patrons à lui offrir plus de temps de jeu en première ronde. Il a été à la hauteur de la situation, jouant avec aplomb dans les trois zones. Booth semble toujours choisir la bonne option quand il a la rondelle au bout de sa palette. Il n’hésite pas à la garder une seconde de plus pour bien finir son jeu, même si ça l’oblige à encaisser une bonne mise en échec. Il se défend avec une efficacité redoutable. Il y a de l’expérience au pouce carré dans la brigade défensive des Cataractes, avec un vétéran de 20 ans et quatre autres de 19 ans. Il y aura donc, au minimum, deux départs durant la saison morte. Pas de souci, Booth a prouvé qu’il saura prendre la relève.

JACOB OUELLET, OCÉANIC

Ne vous fiez pas uniquement aux statistiques pour évaluer Jacob Ouellet, mais bien à sa façon de se comporter. La recrue de 16 ans a été l’un des meilleurs joueurs de l’océanic au premier tour face aux Cataractes. Il n’a jamais reculé dans les bagarres à un contre un, même s’il avait des gars comme

Mavrik Bourque et Vasily Ponomarev devant lui.

Ouellet avait connu une excellente fin de saison et en séries, alors que l’intensité a grimpé d’un gros cran, il a continué d’envoyer de très beaux signaux. Excellent choix de troisième ronde pour l’équipe de dépisteurs de Serge Beausoleil. S’il se sert de ses séries pour préparer sa deuxième campagne, son développement sera à surveiller de très près.

THOMAS SIGOUIN, REMPARTS

Patrick Roy a réalisé un bon, coup il y a dix mois, en obtenant ce gardien méconnu du Phoenix contre un choix de troisième ronde. Au départ, le prix paraissait élevé, Sigouin n’avait joué que 35 matchs à ses trois premières saisons et il en attaquait une dernière, à 20 ans.

Roy savait manifestement ce qu’il faisait, car Sigouin est devenu le joueur le plus important de son équipe.

Son brio a même incité Roy à laisser moisir sur le banc William Rousseau, identifié à 17 ans comme l’un des meilleurs gardiens de son groupe d’âge au Canada, et qui a délaissé une bourse d’études complète dans la NCAA avant de s’amener dans la Vieille Capitale !

À six pieds, Sigouin s’est certainement signalé sur le radar des équipes professionnelles en saison. Ces séries sont l’occasion idéale de valider ses succès des derniers mois. Il a connu un bon départ, menant son équipe à deux victoires serrées contre les Voltigeurs. Si Sigouin fait traverser deux rondes aux Remparts, il va forcer la main à quelqu’un, quelque part…

ESPACE LHJMQ

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2021-05-01T07:00:00.0000000Z

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