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Mes espadrilles, mes amies

FRANÇOIS-OLIVIER ROBERGE foroberge@lesoleil.com

CADENCE

Comme les pneus des véhicules, les chaussures s’usent et ramollissent. Elles vieillissent quoi. Après des centaines de kilomètres de loyaux services, elles sont remplacées et reléguées à « la paire de relève dans le fond du garde-robe », avant de devenir, « la paire de jardinage et de parties de cache-cache autour de la maison avec les enfants ».

À mon poids, avec ma technique — ou mon manque de technique —, à mon millage annuel, chaque printemps, je m’offre de nouvelles espadrilles. Trop longtemps j’ai fait des choix influencés par la publicité. Puis, la maturité : j’ai demandé de judicieux conseils en boutique spécialisée. Je suis depuis fidèle à mes New Balance 1500.

Notre indéfectible relation d’amitié me fait oublier leurs couleurs discutables. On ne délaisse pas un vieil ami parce qu’il choisit de se bleacher les cheveux en prévision de la pendaison de crémaillère de notre première colocation. Non ! Le lien qui nous unit va au-delà des apparences.

Fraîchement sorties de leur boîte, mes nouvelles partenaires d’entraînement me comblent. La réponse est meilleure, la semelle grippe davantage et je me sens plus soutenu qu’avec mes anciennes godasses pourtant du même modèle. Placébo ? Effervescence printanière ?

« On conseille entre 600 km à 1200 km sur une même paire. Ça varie beaucoup. Ça dépend évidemment de la chaussure, du coureur et du terrain », m’a souligné Jimmy Gobeil, copropriétaire du Coureur nordique, boutique spécialisée en équipement de course. « Ça dépend surtout de la tolérance à l’usure pour chaque coureur. »

J’en étais à 700 km dans ces souliers. Pour me donner une chance de maintenir ma séquence sans blessure, je peux donc considérer que le changement était un besoin, surtout que je n’utilise qu’une paire durant mon été. Je ne connais pas ma tolérance à l’usure, mais je miserais entre « nulle » et « vraiment pas le goût de prendre de risque ».

« La grande majorité des coureurs a seulement une paire de chaussures. Mais c’est une bonne pratique d’alterner entre deux paires. L’une pour les intervalles et l’autre pour les longues sorties », me rappelle celui qui est devenu une référence pour l’équipement de course.

BIEN D’AUTRES MEILLEURS AMIS

Déjà, notre correspondance est faste. Vous avez été nombreux à décrire votre pièce d’équipement préférée et vos meilleurs amis vont bien au-delà des souliers.

La montre d’entraînement est devenue pour plusieurs une dépendance. Je vous comprends ! Une sortie sans ma montre ? Je ne pense pas, non. Je note « bientôt écrire une chronique sur les applications et les partages de données d’entraînement ».

Plusieurs items dans vos textes, mais pas une ode au vêtement tendance. Et pourtant… « Le marché fashion pour l’entraînement a explosé dans les dernières années, assure Jimmy Gobeil. Évidemment, il y a l’influence de la mode ! La course est devenue pour plusieurs un mode de vie. » Et le style a suivi.

La compagnie montréalaise Ciele Athletics l’a bien compris en proposant des casquettes de course devenues l’un des emblèmes de ce mode de vie actif ! Un coup de génie de réussir à s’imposer devant les multinationales pour créer un nouveau besoin fashion d’entraînement. Une audace présente dans 28 pays et plus de 600 détaillants ! Une fulgurante ascension depuis une première GOCAP en 2014.

Comme quoi, les meilleurs amis des coureurs vont… des orteils aux oreilles.

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2021-05-01T07:00:00.0000000Z

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