L’important, c’est le « style »

«depuis

Je cours beaucoup moins

un bout. Problèmes mécaniques. Ça me manque, car la course c’est simple. Short, tshirt, espadrilles et… casquette ! Dans mon cas, ce sont plus des calottes. Le moins possible à la mode, achetées au stade ou trouvées dans une caisse de bière. Décolorées, palettes élimées, presque au bord de la désintégration: les meilleures. J’en ai normalement deux ou trois en maturation. Elles se bonifient avec l’usure. Elles absorbent la sueur, elles protègent du soleil, elles me sécurisent. Un peu comme la ceinture en auto ou le casque à vélo. Pas de casquette, pas de course. Mais ce que mes calottes font surtout, c’est qu’elles me donnent un style un peu tout croche. Elles me rappellent que je ne fais pas dans la performance. Et ça, c’est moins essoufflant ! »

Boris Perron, Québec