LeQuotidienSurMonOrdi.ca

COMME AUX ÉCHECS... AVEC DES GANTS!

TAMMARA THIBEAULT MATTHEW VACHON matthew.vachon@lenouvelliste.qc.ca

En prévision des Jeux olympiques qui s’amorceront le 23 juillet, la Coopérative nationale de l’information indépendante vous présente au cours des prochaines semaines le portrait de quelquesuns des athlètes qui nous représenteront à Tokyo. Aujourd’hui, la boxeuse Tammara Thibeault.

Pour ses premiers Jeux olympiques, la boxeuse Tammara Thibeault entretient de grandes ambitions. Ce qu’elle veut, c’est de ramener une médaille à la maison !

Questionnée sur les objectifs qu’elle a en tête quand elle pense à l’aventure qui l’attend à Tokyo le mois prochain, la Shawiniganaise de 24 ans ne passe pas par quatre chemins. « Ce que je vise, c’est le podium, rien de moins. Si ce n’est pas le cas, je serais déçue. »

Il faut dire que Thibeault est en droit de s’attendre à de bonnes performances. En effet, elle compte déjà quelques belles réussites. Parmi celles-ci, ses trois médailles de bronze acquises aux Jeux du Commonwealth de Gold Coast en 2018, aux Jeux panaméricains de Lima en 2019 ainsi qu’aux championnats du monde d’oulan-oude en 2019, chaque fois dans la catégorie des poids moyens, viennent évidemment au sommet du palmarès. « Chaque médaille a sa signification particulière. Je dois cependant dire que je suis pas mal fière de celle acquise aux Championnats du monde. Après les Jeux olympiques, c’est celle-là qui vaut le plus. Ça avait été une belle étape afin de savoir où j’en étais dans le classement mondial. »

À environ deux mois du début de la compétition, la pugiliste se dit dans un bon état d’esprit. Certes, le processus pour y accéder a été complexifié grandement par la pandémie de la COVID-19, mais elle s’adapte pour s’assurer d’être dans les meilleures dispositions lorsque ce sera le moment de monter dans le ring. « Je vais arriver là en étant prête. Je fais ce que je peux avec ce que j’ai. C’est seulement ça que je peux faire ! »

LA FIERTÉ

Déjà habituée de défendre l’honneur du Canada sur la scène internationale, Thibeault assure que ça demeure un véritable privilège de représenter le pays. Elle concède cependant qu’elle ne saisit pas tout à fait qu’elle le fera prochainement aux Jeux olympiques. « On dirait que ce n’est pas encore réel ! Je sais que j’y serai, mais je crois que c’est là-bas que je vais me rendre compte de tout ça, des efforts que j’ai mis pour y arriver. J’espère de pouvoir ramener une médaille pour le pays. Je pourrais être la première [boxeuse canadienne] à le faire. Je pourrais donc me retrouver dans les livres d’histoire, ce qui serait pour moi une fierté incroyable. »

Par contre, avant de faire la fierté nationale, la Shawiniganaise fait d’abord et avant tout la fierté de ses parents. Elle espère d’ailleurs les combler en offrant le meilleur de ses capacités à Tokyo. « Dans ma famille, nous sommes des ambitieux. […] Ils savaient que j’allais me rendre jusqu’aux Jeux olympiques. Maintenant, ils s’attendent à ce que je sois en mesure de bien performer. Que je gagne ou que je m’incline, ils sont conscients que je suis une personne qui fait toujours de son mieux. Je suis persévérante et j’en fais plus que pas assez. Je crois que c’est plus à mon retour que nous pourrons parler de tout ça. Nous ne célébrons pas pour le moment. C’est pour plus tard ça, soit lorsque nous pourrons aborder le long cheminement qui a été fait. »

LE RÊVE

C’est bien connu, plusieurs jeunes sportifs entretiennent le rêve d’un jour atteindre les plus hauts sommets de leur discipline. Cela dit, ils y songent, mais ça demeure bien souvent une douce pensée plutôt inaccessible qui finit par s’évaporer avec le temps. Ce n’est toutefois pas le cas de la boxeuse de 24 ans. C’était son rêve dès le départ et elle s’y est accrochée jusqu’à ce qu’il se matérialise un peu plus tôt cette année. « J’y ai toujours cru ! Quand ils ont dit que les femmes participeraient aux Jeux olympiques, moi, c’est ce que je voulais faire. Le but, c’était de savoir comment et quand j’allais y arriver. J’ai su que c’est ce vers quoi je me dirigeais. Je ne souhaitais pas juste aller là, je voulais montrer sur le podium. Une participation aux Jeux olympiques, c’est la première étape de mon grand plan. »

LA BOXE GRÂCE À PAPA

C’est dès l’âge de 9 ans que Thibeault a été plongée dans l’univers de la boxe. Fille de l’ancien joueur de football des Roughriders de la Saskatchewan, Patrick Thibeault, elle s’est rapidement découvert une passion pour ce sport de combat étant donné que celui-ci s’adonnait à la boxe afin de garder la forme lors des saisons mortes. « J’ai embarqué dans ça. C’est un moment que mon père et moi avons pu partager ensemble. Puisqu’il était un athlète professionnel, il était extrêmement occupé, mais étant maintenant une athlète moi aussi, je comprends la charge de travail que ça prend. Ça fait donc 15 ans déjà que je fais ce sport ! »

Si elle a accroché autant, ce n’est pas pour la puissance et l’aspect féroce de la boxe, mais bien pour sa tactique et sa technique. « J’adore le jeu d’échecs que ça amène. J’aime aussi le fait qu’on se surpasse. Je cherche toujours à m’améliorer pour atteindre mon plein potentiel. On dirait qu’on ne touche jamais la limite. On peut faire mieux chaque jour. J’apprécie énormément cet aspect qui nous incite à foncer vers l’avant. »

ESPACE OLYMPIQUES

fr-ca

2021-06-12T07:00:00.0000000Z

2021-06-12T07:00:00.0000000Z

https://lequotidien.pressreader.com/article/282376927523960

Groupe Capitales Media