PAUL SAINT-PIERRE PLAMONDON ET LE DÉCÈS DE RENÉ LÉVESQUE

Originaire de Trois-rivières, Paul Saint-pierre Plamondon a vu le jour en 1977. Après des études pour devenir avocat, il étudie en administration des affaires à la prestigieuse université d’oxford en Grande-bretagne. Il sera ensuite avocat, chroniqueur radio, chroniqueur télé et il écrira des livres. En 2016, il essaie de devenir chef du Parti québécois, c’est Jean-françois Lisée qui est élu. Il se reprend finalement en 2020 et devient chef du PQ, l’organisation politique fondée par René Lévesque en 1968. LA MORT D’UN GRAND HOMME

«lève-tôt

J’avais 10 ans au moment du décès de René Lévesque. J’étais le

de la famille, et comme à mon habitude, je suis allé chercher La Presse qui était livrée à notre porte chaque matin.

C’était ma manière de savoir la marque finale du match de mon équipe préférée, les Nordiques de Québec, dont le match se terminait toujours bien après mon heure de dodo. Ce matin-là, La Presse titrait : “Lévesque est mort”. Je savais vaguement qui il était. Je me souviens du sentiment que j’avais eu : quelque chose de grave et de triste avait eu lieu.

Je me souviens d’en avoir parlé avec mon père qui m’avait expliqué que c’était un bon monsieur qui avait beaucoup fait pour le Québec. C’était un peu comme si ma propre famille était en deuil ce matin-là, même si ce n’était pas une famille où l’on parlait beaucoup de politique.

Ça avait été l’occasion de discuter de comment fonctionne la politique, quel est le nom des partis, etc. Si mes parents avaient su ce que j’allais faire de ma vie une fois adulte, ils auraient sûrement passé plus de temps à tout m’expliquer ce qu’ils savaient de la politique ! »

›

LE POLITICIEN RENÉ LÉVESQUE

Avant d’être politicien, René Lévesque a fait carrière en tant que journaliste. Il a couvert plusieurs guerres. De son propre aveu, ce qu’il a vu à la guerre l’a marqué à jamais.

De retour au Québec pour de bon, il anime l’émission de télévision Point

de mire qui traite d’actualité à partir de 1956.

›

ARTISAN DE LA RÉVOLUTION TRANQUILLE

Même s’il est très influent dans la société en tant qu’animateur de télévision, René Lévesque en veut plus et se lance en politique. Il se joint à l’équipe du Parti libéral de Jean Lesage pour l’élection de 1960. Contre toute attente, les libéraux battent l’union Nationale qui est au pouvoir depuis plus de 15 ans.

C’est le début de la Révolution tranquille. Une période où le Québec se modernise et augmente l’accès à l’éducation et à l’assurance maladie. René Lévesque est l’une des personnes les plus populaires du gouvernement de Jean Lesage. Pendant cette période, l’électricité est nationalisée. Cela veut dire que les Québécois ne doivent plus payer des compagnies privées pour avoir accès à de l’électricité. Ils paient maintenant une compagnie gouvernement et ça leur coûte beaucoup moins cher.

›

LA SOUVERAINETÉ DU QUÉBEC

Comme bien des Québécois de l’époque, René Lévesque devient de plus en plus nationaliste. Il veut que le Québec se distancie du Canada pour se transformer en pays. Il décide donc de fonder son propre parti, le Parti québécois (PQ) en 1968. Ce parti souhaite que le Québec devienne un pays.

En 1976, le PQ remporte l’élection et René Lévesque devient premier ministre. Quelques années plus tard, en 1980, il organise un référendum sur la souveraineté du Québec. Le référendum consistait à faire voter la population pour savoir si elle voulait se séparer du Canada. Au référendum de 1980, 60% des Québécois disent qu’ils veulent rester dans le Canada. Comme la majorité des gens ne voulaient pas se séparer du Canada, le Québec n’est pas devenu un pays.

›

SON HÉRITAGE AU PEUPLE QUÉBÉCOIS

En 1977, le Parti québécois de René Lévesque a adopté une loi pour protéger la langue française qu’on surnomme la Loi 101. Cette loi a permis d’éviter à la langue française de se dégrader au Québec.

Lorsque René Lévesque meurt des suites d’une crise cardiaque en 1987, la population québécoise est en deuil. Des gens se rassemblent dans les rues pour applaudir le travail qu’il a fait pour le peuple québécois.