DU PLAISIR POUR PETITS ET GRANDS

L’annonce de ce projet touristique d’envergure à Desbiens avait fait grand bruit en février dernier. Quelques mois plus tard, à sa première saison d’opération, qu’en est-il du parc Octopus?

« Trop coooool ! », hurle Charlotte Lepage, 11 ans, entre deux modules gonflables. La jeune fille et sa soeur de 8 ans, Alice, ont été dépêchées spécialement par Le Progrès afin de tester les nouvelles installations du parc, dont sa structure gonflable géante, posée à même la rivière Métabetchouane.

Il faut dire que les conditions étaient idéales lors du passage du journal sur le site, avec un 22 degrés sous le soleil, sans le moindre vent, et une température de 76 degrés Fahrenheit dans l’eau. Ils étaient d’ailleurs plusieurs vacanciers à avoir saisi l’occasion pour venir au parc Octopus, en ce mercredi matin des vacances de la construction.

« Notre record d’achalandage a été lundi dernier. Depuis le début de la saison, je dirais qu’environ 4000 visiteurs sont venus essayer le jeu », évalue le directeur des opérations et copropriétaire de l’endroit, Evens Pelletier. Le site peut accueillir jusqu’à 500 personnes à la fois, dont 140 simultanément sur le jeu gonflable.

Tout de suite après avoir enfilé sa veste de flottaison, le participant est invité à plonger pour aller rejoindre le premier module. D’ailleurs, pour ceux qui croyaient pouvoir franchir le parcours gonflable sans se mouiller, n’y pensez même pas ! En plus de la distance à franchir pour entrer sur le jeu (aussi minime soit-elle), le manque d’équilibre, les structures aboutissant directement dans l’eau ou les obstacles sur le chemin sont beaucoup trop nombreux pour être évités.

Ce qui fait d’ailleurs dire à Charlotte que les mauvais nageurs sont peut-être mieux de s’abstenir, ou du moins d’être prudents. « Ça dépend de l’endroit, mais parfois c’est plus difficile de trouver son équilibre. Ceux qui n’ont pas beaucoup d’équilibre font juste tomber à l’eau, et ensuite, il faut quand même nager un peu pour réussir à remonter sur le jeu », raconte-t-elle.

Bien que la majorité des gens présents rigolaient lorsque survenait une chute inattendue, quatre sauveteurs se trouvent en tout temps sur les installations. Chacun d’eux est responsable de sa section et bénéficie d’une formation spécialisée sur les obstacles engendrant le plus de risques, comme le veut le plan établi par la Société de sauvetage du Québec.

N’empêche que la jeune Alice a tout de même semblé plus craintive par moments. « J’avais peur de tomber à l’eau sur les modules qui sont plus difficiles », explique-telle. Un doute qui ne l’a cependant

pas empêchée de parcourir l’installation à de multiples reprises pendant une bonne heure, entre deux éclats de rire, avant de finalement prendre une pause.

Et les adultes dans tout ça ? Aussi heureux et gamins que les plus petits ! D’ailleurs, la foule était surtout composée de jeunes familles, comprenant parents et enfants. Et quoi qu’on puisse en penser, les plus grands n’étaient pas pour autant les plus habiles quand venait le temps d’escalader une structure, se balancer sur un trapèze ou traverser une poutre en équilibre. Les possibilités sont d’ailleurs immenses pour se frayer un chemin à travers le parcours gonflable.

« Ce qui est ‘‘cool’’, c’est qu’il y a plein d’obstacles, donc on peut faire plein de combinaisons. Mais la glissade est vraiment ma préférée ! », estime Charlotte. Un module s’apparentant à un coussin géant est aussi fort populaire chez les participants, qui y retournent sans cesse pour tenter de faire rebondir leur partenaire par la force de leur saut.

En plus du parc aquatique, il est également possible de faire la location d’embarcations sur le site, comme des planches à pagaies ou des îles flottantes. La durée moyenne d’une visite varie généralement entre trois et cinq heures, selon le temps de pause que l’on s’accorde et l’énergie qu’il nous reste. En ce qui a trait aux deux « consultantes spéciales » du Progrès, Charlotte et Alice, un simple avant-midi aura suffi à les épuiser !

UN DÉBUT DE SAISON SATISFAISANT

Si la pression de lancer une entreprise touristique en pleine pandémie pouvait peser lourd, le duo de promoteurs composé d’evens Pelletier et de Jean Simard a su tirer son épingle du jeu. Du moins, si l’on en croit le début de saison que connaît le parc Octopus.

« En termes d’achalandage, c’est pas mal ce que nous avions prévu au niveau budgétaire. Ce que nous remarquons par contre, c’est que nous avons beaucoup plus de touristes de l’extérieur que nous aurions cru. Mais du côté du parc, la clientèle se compose environ à 70 % de gens de la région », indique le directeur des opérations, Evens Pelletier. Le lancement d’une entreprise touristique représentait d’ailleurs un grand défi pour celui qui vient plutôt du secteur agricole, mais il visualisait depuis longtemps ce type de site à l’endroit où s’est établi le parc Octopus.

« Pour le jeu gonflable, c’était l’endroit idéal. Ça nous prenait de six à huit pieds de profondeur et à l’abri des vagues pour offrir une certaine stabilité au jeu. Et avec le site d’expédition H2O qui est juste à côté, ça fait une belle complémentarité », mentionne le directeur des opérations.

En plus du parc aquatique, le site récréotouristique propose également une marina d’une soixantaine d’emplacements et de l’hébergement en chambres ou en camping.

« Du côté des chambres, c’était plus tranquille au début de la saison. Mais maintenant, nous sommes pas mal complets jusqu’à la mi-août. Le camping est presque toujours plein aussi à partir du jeudi ou vendredi. C’est 100 % visiteur, donc il y a un bon roulement », précise Evens Pelletier.

Seul le restaurant installé sur le site a dû remettre son ouverture à l’an prochain, en raison du manque de main-d’oeuvre disponible pour opérer la concession. Les propriétaires n’excluent pas non plus d’augmenter l’offre d’hébergement en chambres dans le futur, advenant une demande grandissante pour leurs installations.