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RETRAITE MÉRITÉE

Entre deux sorties en vélo, Pierre Harvey gardera un oeil sur les Jeux olympiques lors des deux prochaines semaines au petit écran. Plus précisément sur Vincent De Haître.

« J’ai entendu son nom à plusieurs reprises, mais nous n’avons jamais eu l’occasion de nous rencontrer », note le légendaire Olympien québécois.

Ce dernier était Sotchi, en Russie, quand De Haître avait effectué ses débuts aux Jeux d’hiver en patinage de vitesse. Il était analyste aux épreuves de ski de fond.

« Mais je ne l’avais pas croisé », souligne-t-il.

Harvey, 64 ans, est bien placé pour bien saisir l’ampleur de l’exploit que s’apprête à réaliser l’athlète franco-ontarien. Il s’est aussi tapé autant des Jeux d’été que d’hiver durant sa carrière.

En 1984, il avait notamment skié à Sarajevo en février. Puis en juillet, il pédalait à Los Angeles.

« Quand je suis revenu des Jeux d’hiver, par un drôle de hasard, je me suis retrouvé en congé forcé. La compagnie pour laquelle je travaillais avait fait faillite. J’ai perdu mon emploi d’ingénieur mécanique. Je me suis alors donné un mois pour voir ma progression en vélo sur route, voir si je pouvais faire l’équipe olympique, avant de commencer à me chercher du travail. »

Un pari que Harvey avait remporté. Il ne cache pas sa fierté d’avoir été un des rares athlètes canadiens à concourir aux Jeux d’hiver et d’été en carrière. Une liste qui comprend notamment les Clara Hughes (cyclisme-patinage de vitesse), Hailey Wickenheiser (hockey-softball), Glenroy Gilbert (athlétisme-bobsleigh) et Robert « Bob » Boucher (cyclisme sur piste-patinage de vitesse).

« Ça démontre que j’étais polyvalent », dit-il, lui qui aura participé quatre fois aux Jeux (Montréal, Sarajevo, Los Angeles et Calgary).

Le sexagénaire n’est pas trop inquiet pour le jeune De Haître, qui s’attaquera à nouveau aux Jeux d’hiver dès son séjour à Tokyo terminé. Seulement six mois vont le séparer du prochain rendez-vous à Pékin, en 2022.

« Quand tu as une forme physique élevée comme la sienne, tu n’as pas besoin de repartir la machine à zéro, à tout refaire ta musculation. Tu n’as qu’à transférer tes habiletés à l’autre sport. Ça reste quand même une partie de poker. Mais il (Vincent) n’a rien à perdre. Ça sera excitant pour lui. »

Pierre Harvey profite bien de la retraite avec sa conjointe malgré la pandémie. Il s’amuse sur son terrain de jeu à Saint-ferréol-lesneiges. « À faire du ski l’hiver et du vélo l’été », précise-t-il.

« Nous avons un camion dans lequel nous pouvons dormir. Nous avons pu voyager partout au Québec, skier notamment en Gaspésie. Juste avant la pandémie en janvier 2020, nous avions décidé de faire une traversée du pays, nous rendant même à Salt Lake City. Nous nous sommes arrêtés dans tous les gros centres de ski de fond. C’était plaisant, même s’il a fallu revenir au Canada avant que la frontière ferme. »

Pierre Harvey n’est pas trop inquiet pour le jeune

De Haître, qui s’attaquera à nouveau aux Jeux d’hiver dès son séjour à Tokyo terminé.

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2021-07-24T07:00:00.0000000Z

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