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30 ANS PLUS TARD, MARGIE GILLIS REVIENT À SAINT-SAUVEUR

DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

Margie Gillis fréquente le Festival des Arts de Saint-sauveur (FASS) depuis la toute première édition, tenue en 1992. Puisque cet événement soufflera ses 30 bougies cette année, elle a été invitée à participer au spectacle d’ouverture qui aura lieu le 29 juillet. Pour tracer un lien entre hier et aujourd’hui, la danseuse reprendra une chorégraphie inspirée par la chanson Famous Blue Raincoat, de Leonard Cohen.

« Je suis contente de revenir au festival. Il y a longtemps que je n’ai pas dansé devant public. L’an passé, par contre, j’ai collaboré à un tournage dirigé par le cinéaste Louis-martin Charest. J’ai exécuté un numéro dans la forêt, près d’une petite rivière, et ça m’avait procuré une grande joie », a raconté Margie Gillis.

Cet exercice solitaire offre un contraste saisissant, si on le compare au rassemblement concocté par le directeur artistique Guillaume Côté. Autour de son illustre consoeur, le Jeannois a convoqué la compagnie Rubberband Dance, les duos formés de Sylvain Lafortune et Annik Hamel, ainsi que de Raphaël Bouchard et Maude Sabourin, en plus de six danseurs qui, comme lui, exercent leur art au sein du Ballet national du Canada.

Revisiter Blue, le titre de sa chorégraphie, ramènera Margie Gillis quelques décennies en arrière. Elle précise que cinq années s’étaient écoulées avant qu’elle ne mette le point final à ce projet. « Je fonctionne de cette manière, en travaillant sur plusieurs choses en même temps. C’est une danse que j’ai effectuée plusieurs fois sur scène, notamment à Chicoutimi. La version que j’ai privilégiée est celle chantée par Jennifer Warnes », mentionne l’invitée du FASS.

Pour la petite histoire, elle ajoute qu’au hasard de leurs rencontres, Leonard Cohen lui a parlé de Blue. « J’ai eu la chance de le connaître. Nous avions des amis en commun, rapporte Margie Gillis. Il avait vu cette chorégraphie et m’a encouragée à danser sur d’autres musiques. C’est ce que j’ai réalisé sur Dance Me To The End Of Love, mais je le fais aussi chez moi, quand je suis triste. Je mets une pièce de lui, j’improvise une petite danse et après, ça va mieux. »

OBJECTIF 2023

En 2023, Margie Gillis franchira une étape rarissime chez les danseurs, celle des 50 ans de carrière. La différence, par rapport à la plupart de ses collègues, est que cette longévité ne tient pas uniquement à la création de chorégraphies ou à des activités d’enseignement. Comme on l’a souligné tantôt, la dame continue de pratiquer son art en public. Maintes fois, son corps lui a suggéré d’arrêter. Toujours, cependant, le désir de continuer a pris le dessus.

« Chaque fois, il y a eu des projets pour relancer mon intérêt, mais bien sûr, ce que je fais aujourd’hui est moins sportif. J’ai dû changer des choses parce qu’avec l’âge, on privilégie l’expression de notre humanité, notre relation avec la nature. Une sagesse s’installe et ça me remplit de gratitude. En plus, je n’arrête pas d’avoir de nouvelles idées », fait observer la danseuse d’un ton enjoué.

Plusieurs projets marqueront ses 50 ans de création, dont un nouveau spectacle en cours d’élaboration. « La moitié est inspirée par Ulysse, le livre de James Joyce. L’autre partie, elle, portera sur les réfugiés, ainsi que la crise climatique. La première aura lieu à Victoriaville, au cours du Festival international de musique actuelle », annonce Margie Gillis.

ARTS ET SPECTACLES

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