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VIVRE POUR UN SEUL RÊVE

FÉLIX LAJOIE flajoie@lesoleil.com

Un rêve comme les Olympiques va assurément pousser l’humain à se surpasser. Mais le dépassement ne s’effectue pas toujours de la manière qu’on l’avait initialement prévu. Le film québécois Sam raconte l’histoire d’un jeune nageur qui devra ainsi changer ses plans et sortir des sentiers battus pour atteindre son but… et trouver la paix.

Sam est un suspense psychologique qui expose le destin inattendu d’un nageur de haut niveau, incarné par Antoine-olivier Pilon. Cependant, le film ne concerne pas seulement les amateurs de sports, assure le réalisateur Yan England. Sam est plutôt destiné à garder toute la famille, sportive ou pas, sur le bout de son siège.

Même si, dans le long métrage, Antoine-olivier Pilon personnifie un nageur, l’histoire – et la morale, si le cinéphile en cherche une – peut s’appliquer à tous les gens passionnés, qui ne vivent que pour un seul rêve, selon le réalisateur.

« Je voulais vraiment explorer le monde des gens qui sont déterminés à atteindre leur objectif, leur rêve, quitte à faire des sacrifices et à changer leurs plans de départ », explique-t-il.

Même si les plus grands sportifs de ce monde accomplissent des choses merveilleuses devant les projecteurs, ils affrontent aussi des moments sombres et des défis personnels comme le commun des mortels.

Selon Yan England, on sousestime les répercussions tentaculaires de ces défis. C’est un des thèmes qu’il expose clairement dans son oeuvre, puisque Sam n’est pas le seul personnage qui doit surmonter des épreuves.

Loin d’un long métrage moralisateur, Sam est destiné à toucher les sentiments de tous les spectateurs, quel que soit leur âge ou leur origine. « Je voulais vraiment que les gens aillent voir le film et se disent en sortant “hey cette histoire-là, ça pourrait m’arriver à moi aussi” », illustre le réalisateur.

UN MARATHON AU LIEU D’UN SPRINT

Yan England est lui-même un sportif, et pas un sportif du dimanche. Il a pratiqué activement la natation, la course à pied, l’athlétisme et le tennis. Il a entraîné de jeunes nageurs tous les étés pendant près de 10 ans et il a complété quelques triathlons. Son premier long métrage qui a reçu plusieurs prix, 1 : 54, était lui aussi porté par une histoire sportive.

Ainsi, pas question pour le réalisateur d’engager des nageurs amateurs, quel que soit leur talent dans l’eau. Possédant quelques contacts dans le domaine, Yan England a rejoint l’équipe Neptune natation, qui a accepté de participer au projet. Des nageurs de niveau universitaire d’un peu partout au Québec se sont aussi joints à l’aventure.

Pas question non plus d’utiliser n’importe quelle piscine pour le tournage. Yan voulait absolument le Stade olympique de Montréal. « Ils ont tellement de belles installations […] ce sont nos installations à nous et elles ne portent pas le nom olympique pour rien. » En effet, les installations ont été revampées en 2015 et elles sont maintenant conformes aux normes de la Fédération internationale de natation.

Un peu à l’image de l’histoire de Sam, le tournage du film n’a pas été un long fleuve tranquille pour Yan England et son équipe.

Il a commencé à la fin de l’hiver 2020. Après deux semaines de travail où tout allait comme sur des roulettes, la date fatidique du 13 mars est arrivée, et comme tout le monde, le tournage s’est arrêté en raison du confinement.

Un peu plus de trois mois plus tard, ils ont pu revenir sur le plateau. Mais les craintes étaient grandes. Le réalisateur, les acteurs comme les techniciens se demandaient s’ils étaient capables de reprendre le tournage sans que la pause paraisse à l’écran. Heureusement, aux dires de tous, le tout a repris sans problème. « Sérieusement, on aurait dit qu’on revenait simplement d’une fin de semaine de trois jours », affirme Yan England.

La pandémie n’est pas le seul obstacle qui a retardé le tournage. Peu après la reprise des activités, ils ont appris que le bassin de la piscine olympique était fracturé… et qu’ils devraient attendre encore un peu avant de continuer à filmer.

Outre Antoine-olivier Pilon dans le rôle de Sam, la distribution est complétée par d’autres comédiens talentueux, tels que Stéphane Rousseau, Mylène Mackay et Milya Corbeil-gauvreau.

« Je voulais vraiment explorer le monde des gens qui sont déterminés à atteindre leur objectif, leur rêve, quitte à faire des sacrifices et à changer leurs plans de départ.»

— Yan England

Sam prend l’affiche le 28 juillet.

ARTS ET SPECTACLES

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2021-07-24T07:00:00.0000000Z

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