CHICOUTIMI-LE FJORD, UNE BIBITTE À PART

Le sondage que le média Le Gaspésien a publié mardi dernier, dont je parlais en début de chronique, demandait aux gens s’ils allaient voter pour le candidat, le parti ou le chef. Résultat : sur 162 répondants, 36 % des gens entendent voter pour le candidat local, 33 % disent se coller davantage sur le parti politique, 22 % estiment que le chef est l’élément principal à considérer et 9 % des répondants, soit 15 personnes sur 162, n’entendent pas exercer leur droit de vote le 20 septembre.

Au cours des quatre dernières élections, la circonscription de Chicoutimi–le Fjord a été remportée par le Bloc, le NPD, le Parti libéral et le Parti conservateur. Pour les journalistes montréalais, qui font le tour de la province pour tâter le pouls des électeurs, nous sommes considérés comme une bibitte à part. Parfois, on vote pour le candidat ; parfois, on vote pour le chef ; parfois, on vote avec la vague ; parfois, on vote pour le pouvoir.

La raison du vote n’est pas tranchée au couteau, mais on sent tout de même qu’il y a moins d’allégeance et de fidélité envers un parti. Les gens semblent de moins en moins intéressés à être membres d’un parti. On préfère faire notre choix en fonction des enjeux sur la table, qui varient d’une élection à l’autre et d’une année à l’autre. L’environnement et les réchauffements climatiques se sont invités dans cette campagne, alors que seul le Parti vert en parlait auparavant.

Mais deux choses ne changent pas : l’importance d’aller voter et le fait qu’on va se faire poser la question « As-tu gagné tes élections ? », qui est de moins en moins pertinente.