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LA MURALE, UNE FAÇON DE REDONNER À LA SOCIÉTÉ

DANIEL CÔTÉ

« L’un de mes objectifs consiste à susciter une réflexion chez des personnes qui n’ont pas de lien avec les arts. Souvent, quand elles voient une murale, il se passe de quoi. »

— Jasmin Burgeault

Bien avant de peindre des planches à roulettes, Jasmin Bugeault a développé un goût pour les grandes surfaces en tant que muraliste. Cette pratique offre un contraste d’autant plus saisissant qu’elle se vit dans l’espace public, plutôt qu’entre quatre murs. C’est dans ce contexte que les oeuvres sont réalisées, puis soumises au regard de tout un chacun, une idée qui sourit à l’artiste saguenéen.

« Après avoir découvert la murale, j’ai aimé ça de plus en plus, a-t-il mentionné au cours d’une entrevue accordée au Progrès. Quand c’est laid, ça me plaît d’améliorer la place. Je vois ça comme une façon de redonner au monde et, en même temps, ça représente une occasion d’échange avec les personnes qui me regardent travailler. »

Ce partage a également des accents démocratiques, en ce sens que ses interlocuteurs sont rarement familiers avec le monde de l’art. Ce ne sont pas eux qui assistent aux lancements, qui visitent les expositions. « L’un de mes objectifs consiste à susciter une réflexion chez des personnes qui n’ont pas de lien avec les arts. Souvent, quand elles voient une murale, il se passe de quoi », met en relief Jasmin Bugeault.

Il ajoute que ses projets voient le jour avec l’autorisation du propriétaire de la bâtisse ou des autorités concernées. Pas question pour lui d’imposer sa présence de manière anarchique. Ça ne correspond pas à son éthique. « Je fais de l’art urbain. C’est différent du tag ou du graffiti vandale », énonce l’artiste, qui enseigne l’art de la murale depuis quelques années, à Saguenay.

ARTS

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2021-09-18T07:00:00.0000000Z

2021-09-18T07:00:00.0000000Z

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