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FEMME D’HIER ET D’AUJOURD’HUI

LÉA HARVEY lharvey@lesoleil.com

Maria Chapdelaine a été interprétée par Madeleine Renaud et Michèle Morgan dans les adaptations françaises de Julien Duvivier et de Marc Allégret, puis par Carole Laure dans celle du réalisateur québécois Gilles Carle. Il revient aujourd’hui à Sara Montpetit d’incarner la jeune femme aux prises avec une décision importante concernant son avenir.

Si Sara Montpetit n’avait jamais lu le roman avant de donner son nom pour le rôle, elle est rapidement tombée sous le charme de la qualité et de « la poésie du texte ». Un vrai « coup de coeur », lance-t-elle, au bout du fil.

Selon l’actrice, on a souvent mythifié Maria Chapdelaine, alors qu’elle n’est, au fond, qu’une fille très simple. « Ce n’est pas faux. C’est avec cette simplicité qu’elle devient plus grande que nature. Mais j’ai l’impression que Maria est une femme d’aujourd’hui comme une femme d’avant. C’est un peu ma grand-mère, ma mère et ma soeur. Ses choix ne sont pas tout à fait les mêmes que ceux de notre époque, mais ils sont semblables. »

Après un processus d’audition qui aura duré, en tout et partout, un an, Sara Montpetit est débarquée sur le plateau de Maria Chapdelaine à l’âge de 18 ans, sa toute première présence sur le tournage d’un long métrage.

Celle qui s’est davantage retrouvée sur les planches des théâtres a donc beaucoup retenu de cette nouvelle expérience. En plus d’apprendre les conventions du milieu cinématographique et de jouer sans public, entourée d’une quarantaine de personnes dans un petit espace, Sara Montpetit a dû se concentrer pour interpréter Maria « par l’intérieur ».

« L’histoire passe par son regard, alors je devais vraiment parler par mes yeux. Ç’a été un défi de faire ressortir l’amour, la colère, la peine, l’espoir, parfois tout ça mélangé en même temps », explique celle qui devait être présente dans presque toutes les scènes, mais dont le rôletitre ne comportait pas beaucoup de lignes.

Pour Sara Montpetit, Maria Chapdelaine est en quelque sorte une légende que tous ont le loisir de réinterpréter comme bon leur semble.

« C’est nécessaire de retravailler nos histoires, de les faire survivre », explique-t-elle.

Loin de se lasser de ce type d’oeuvres, la jeune actrice croit qu’il est au contraire important de « réapprendre à aimer ces classiques », puisqu’on peut toujours en faire plusieurs lectures.

ARTS

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2021-09-18T07:00:00.0000000Z

2021-09-18T07:00:00.0000000Z

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