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«J’AI ÉTÉ DÉCONTENANCÉE», AFFIRME MARJOLAINE BOUCHARD

DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

Marjolaine Bouchard venait de recevoir une boîte renfermant des exemplaires de son nouveau roman, Les allumettières, quand elle a rédigé un statut Facebook annonçant sa sortie prochaine. C’est ainsi que l’écrivaine originaire du Saguenay–lac-saintjean a appris l’existence d’un autre ouvrage portant le même titre, celui de Marie-paule Villeneuve.

« Elle m’a écrit pour signaler que son roman avait été publié en juillet. Sur le coup, j’ai été décontenancée. Il était évident que ça allait créer de la confusion, notamment lorsque des gens utiliseront un moteur de recherche. C’est dommage », a commenté Marjolaine Bouchard à la faveur d’une entrevue accordée au Progrès.

Elle ajoute qu’il y a deux semaines, une recherche menée sur le site de Bibliothèque et Archives nationales du Québec (BANQ) avait permis de retrouver un seul titre. Le sien, publié chez Les Éditeurs réunis. « C’est mon éditeur qui l’avait proposé en amont du processus d’écriture. Ça remonte au mois de mars 2020 », fait remarquer l’écrivaine.

Bien sûr, elle connaissait l’existence du livre de Marie-paule Villeneuve, sorti une quinzaine d’années plus tôt. Il s’appelait alors Les Demoiselles aux allumettes et comme le cadre historique était le même, soit la vie difficile des femmes qui travaillaient pour la compagnie E. B.

Eddy, à Hull, son premier réflexe fut de garder ses distances.

« Puisque je ne voulais pas être influencée, j’ai attendu que l’écriture soit avancée avant de le lire. Ça m’a permis de faire quelque chose de différent, tout en relevant le défi de bien doser l’action, par rapport aux faits historiques », explique Marjolaine Bouchard.

Parmi ses sources, elle mentionne le quotidien Le Droit, ainsi que la thèse de maîtrise de Kathleen Durocher, rendue publique en 2019.

Ces documents décrivent un pan de l’histoire qui était demeuré dans son angle mort. Les luttes menées par les allumettières, à une époque où les femmes étaient marginalisées, ont produit une forte impression sur elle. « Cette cause a été laissée de côté. C’est pourquoi je voulais rendre un hommage vibrant à ces femmes vaillantes, ces héroïnes qui ont mené un dur combat », raconte Marjolaine Bouchard.

« Cette cause a été laissée de côté. C’est pourquoi je voulais rendre un hommage vibrant à ces femmes vaillantes, ces héroïnes qui ont mené un dur combat.»

— Marjolaine Bouchard

ARTS

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2021-09-18T07:00:00.0000000Z

2021-09-18T07:00:00.0000000Z

https://lequotidien.pressreader.com/article/283261690977865

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