Une histoire de vaccin

Cette semaine, je te présente un livre qui a marqué mon enfance et que j’ai dernièrement retrouvé dans une friperie. On y raconte comment Louis Pasteur a sauvé un enfant mordu par un chien ayant la rage, grâce à un vaccin.

Publiée dans les années 80, la série L’une des belles histoires vraies regroupe une vingtaine de livres, dont Un bon exemple de confiance en soi.

Toujours d’actualité, cette histoire vraie remonte tout de même aux années 1800. À cette époque, la rage tuait beaucoup de gens. Louis Pasteur, qui vivait en France, voulait à tout prix trouver cet ennemi invisible qui faisait tant de victimes. Petits et grands riaient de ses idées, mais l’homme ne perdait pas confiance en lui. Dans son minuscule laboratoire, où il passait des heures à travailler, il savait qu’il y arriverait.

Pendant qu’il travaillait sur la fabrication de ce vaccin, à plusieurs centaines de kilomètres plus loin, un petit garçon se moquait d’un pauvre chien malade en le taquinant avec un bâton. Est arrivé ce qui devait arriver : le garçon s’est fait mordre par le chien, qui était porteur de la rage. Quelques jours plus tard, le chien est mort, confirmant qu’il en souffrait bel et bien.

Gravement malade, tout le monde savait que le petit Joseph allait mourir à son tour de la rage.

Puis, un jour, en lisant le journal, la mère de Joseph a appris que Louis Pasteur venait de mettre au point un vaccin contre la rage. À bord d’une diligence tirée par des chevaux, la famille s’est mise en route pour Paris.

Louis Pasteur n’avait encore jamais expérimenté son vaccin sur un humain. Il expliqua à Joseph et à ses parents que son vaccin était composé de petits soldats qui allaient combattre les méchants microbes de la rage dans le corps de Joseph. Évidemment, pour faire pénétrer ces petits soldats dans le corps de l’enfant, il fallait faire preuve de courage, car une aiguille allait être utilisée.

Et c’est ainsi que Joseph est devenu la première personne à recevoir le vaccin de la rage. Il est retourné chez lui en pleine santé !

RAGE

La rage est une maladie contagieuse et mortelle causée par un virus qui s’attaque au système nerveux des mammifères, y compris celui des humains. Ce virus se transmet généralement par la salive d’un animal domestique ou sauvage infecté.

Au Canada, les animaux qui en sont le plus souvent les vecteurs sont les chauves-souris, les mouffettes et les renards. Aujourd’hui, comme la plupart des humains et des chiens reçoivent le vaccin contre la rage, ils contractent rarement cette maladie. Par contre, dès qu’un chien mord une personne, on demande encore de garder le chien en observation pendant dix jours, habituellement dans un refuge. Cette vieille tradition perdure parce qu’à une certaine époque, ce protocole était en place pour la simple et bonne raison qu’un animal porteur de la rage mourrait dans les dix jours.

Comme la rage existe toujours chez les animaux sauvages, on demande aux gens d’être très prudents s’ils trouvent un animal sauvage aux comportements étranges. Il ne faut surtout pas le toucher, car la contamination peut se faire par la morsure, comme dans le cas de Joseph. Il faut donc s’assurer que nos vaccins sont à jour.

LIVRES MARQUANTS

Plusieurs histoires suivent les générations avec de nouvelles éditions adaptées selon l’époque. C’est le cas des livres de Walt Disney, de Tintin ou d’astérix.

As-tu un livre qui a marqué ton enfance ? Tu sais, ce genre de livres que l’on finit par donner pour faire de la place aux livres de notre âge, mais qui nous manquent un jour ?

Quand j’étais petite, mes lectures devaient absolument impliquer des animaux. Jusqu’à mon entrée au secondaire, je refusais de lire tout livre qui n’incluait pas d’animaux. C’est pour cette raison que j’ai été aussi fascinée par l’histoire de Louis Pasteur, mais aussi attristée puisqu’un chien était mort dans cette histoire… Heureusement que l’on peut maintenant protéger les humains et les animaux de la rage grâce au vaccin !

Présente-moi ton livre préféré à mviau@lequotidien.com. Il pourrait se retrouver dans cette chronique.