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DES RENDEMENTS ACCRUS

GUILLAUME ROY JOURNALISTE DE L’INITIATIVE DE JOURNALISME LOCAL groy@lequotidien.com

Depuis plus d’une décennie, les paillis de plastique ont fait leur apparition dans les champs québécois, notamment pour la production maraîchère et pour la culture du maïs et du soya dans les régions plus nordiques, comme c’est le cas au Saguenay–lac-saint-jean.

« Les paillis de plastique améliorent le rendement et, surtout, la maturité des plants de maïs, lance d’emblée Mario Théberge, producteur laitier et président régional de l’union des producteurs agricoles (UPA). Ça fait comme une petite serre qui réchauffe le sol au printemps et qui permet au maïs de décoller plus vite. »

Ainsi, le maïs mûrit plus rapidement, ce qui permet de cultiver la plante, qui adore la chaleur, même dans les régions plus froides, notamment au Saguenay–lac-saint-jean et au Bas-saint-laurent. « Ça augmente la chaleur au niveau du sol et limite les écarts de température entre le jour et la nuit », remarque pour sa part Martine Bergeron, agronome pour le Groupe multiconseil agricole Saguenay–lac-saint-jean.

Pour plusieurs producteurs laitiers, cette technique leur sert pour produire leur propre maïs pour nourrir les vaches, au lieu d’en acheter à l’extérieur de la région. Le paillis permet aussi d’obtenir un maïs plus mature et de faire des gains de rendement, note l’agronome, permettant ainsi d’avoir une récolte décente « presque chaque année ».

« La culture sous paillis permet d’obtenir un rendement supérieur avec une même superficie, insiste Martine Bergeron. Ainsi, certains producteurs peuvent même se permettre de réduire les superficies cultivées pour nourrir le bétail. »

Au Saguenay–lac-saint-jean, les paillis de plastique oxobiodégradables ont commencé à être utilisés vers 2014, dans les champs de maïs, ajoute cette dernière. Depuis quelques années, des options compostables ont commencé à faire leur apparition dans certains secteurs, mais leur utilisation n’est pas encore très répandue. « Il y a encore de la recherche à faire pour améliorer le rendement et évaluer l’impact environnemental », souligne l’agronome.

Selon Mario Théberge, les agriculteurs travaillent toujours en s’assurant que les pratiques ne sont pas dommageables pour l’environnement. « On nous dit que c’est biodégradable et on voit juste les petits fragments qui restent dans le sol, dit-il, en ajoutant que ce sont des produits acceptés par Québec. Si le contraire est démontré, on va se raviser. S’il y a de meilleurs produits disponibles, tout le monde va pouvoir en profiter. »

Outre l’utilisation pour le maïs, les paillis de plastique sont populaires pour la culture du soya, ainsi que dans les cultures maraîchères, notamment pour la tomate, l’aubergine, le poivron, la cerise de terre et la fraise.

Les paillis de plastique permettent d’augmenter la chaleur du sol et de cultiver des plantes comme le maïs dans les régions nordiques.

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2021-10-16T07:00:00.0000000Z

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

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