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UNE FLEXIBILITÉ DANS LE RÉSEAU SUR L’ÉCRITURE CURSIVE

DANIEL LEBLANC dleblanc@ledroit.com

Sans avoir entière carte blanche sur la question, car certaines règles l’encadrent, les écoles primaires de l’outaouais peuvent prendre une direction ou une autre en ce qui a trait au type d’écriture enseigné entre leurs murs. Pendant ce temps, en sol ontarien, la calligraphie cursive est disparue des programmes en 2006.

Le ministère de l’éducation de l’ontario a retiré l’apprentissage des lettres attachées de ses programmes-cadres il y a 15 ans, mais les élèves de l’élémentaire peuvent cependant continuer de voir la notion en classe.

« Certains enseignants continuent d’enseigner l’écriture cursive. Celle-ci ne fait toutefois l’objet d’aucune évaluation », explique le Conseil des écoles publiques de l’est de l’ontario (CEPEO).

De l’autre côté de la rivière, le Centre de services scolaire des Portages-de-l’outaouais (CSSPO) indique qu’en principe, selon le Programme de formation de l’école québécoise (PFEQ), les deux types d’écriture doivent être enseignés au premier et deuxième cycle du primaire. La plupart des écoles débutent avec le script en première année, tandis que la cursive s’amorce en deuxième année. Mais les temps ont changé, rappelle-t-on.

« Les dernières recherches sur la graphomotricité ont évolué depuis la parution du programme en 2001. Actuellement, aucun consensus clair n’en ressort. Donc, les écoles pourraient privilégier l’un ou l’autre des types d’écriture. [...] Certains milieux demandent d’être accompagnés par le Service des ressources éducatives afin de faire un choix bien éclairé. Certaines écoles se questionnent sur la pertinence de l’apprentissage de la cursive versus l’apprentissage de la saisie du clavier », soutient le CSSPO.

On souligne qu’aucune avenue n’est donc imposée aux écoles et qu’au final, la décision quant au style d’écriture à enseigner et au moment à privilégier pour introduire une deuxième méthode, au besoin, doit être le fruit « de réflexions, de discussions et d’un consensus dans une école ».

« Il faut reconnaître que le fait d’apprendre deux styles d’écriture entraîne un double apprentissage, ce qui augmente, initialement, la charge cognitive d’une tâche d’écriture préalablement acquise. Ces dernières années, l’accent est mis sur l’apprentissage des gestes moteurs dès le préscolaire favorisant l’apprentissage de l’écriture. Le geste d’écriture est considéré comme étant acquis lorsque l’élève réussit à développer une écriture lisible, produite rapidement et avec peu de ressources attentionnelles. La vitesse d’écriture, la fluidité du geste d’écriture ainsi que la lisibilité devraient donc être les objectifs ciblés par les enseignants », dit-on.

Au CSS au Coeur-des-vallées (CSSCV), on affirme qu’aucun établissement n’emprunte la voie de privilégier un seul type d’écriture.

Quant aux écoles primaires du CSS des Draveurs (CSSD), elles enseignent en principe les deux styles d’écriture, l’organisation indiquant ne pas avoir été mise au fait que l’écriture cursive, par exemple, avait été retirée du cursus dans un établissement.

« La nuance, c’est que parfois, elle est enseignée en première ou en deuxième année, selon la décision des équipes-écoles », précise-t-on.

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2021-10-16T07:00:00.0000000Z

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