LeQuotidienSurMonOrdi.ca

UNE DEUXIÈME VAGUE D’IMPORTATION CHINOISE AU VOLANT

Imperium compte vendre très rapidement son VUS tout électrique SEV sur le marché canadien. Il s’agit d’une deuxième vague d’importation de véhicules électriques fabriqués en Chine.

PAUL-ROBERT RAYMOND praymond@lesoleil.com

Deuxième, parce que Polestar a déjà commencé avec la vente de ses modèles construits dans l’empire du Milieu. Cette division de véhicules de luxe de la marque Volvo appartient au groupe automobile chinois Geely, qui a acheté le constructeur suédois en 2010.

Maintenant, Imperium Motor Company prévoit percer le marché canadien avec son VUS nommé SEV. Brièvement, il a aussi été connu sous un autre nom. « Oui, le SEV s’appelait L’ET5. Mais pour des raisons compliquées, le nom n’était plus disponible, explique Christian Dubois, président-directeur général d’imperium Canada (www.imperiummotorcompany.com/fr/), rencontré au Salon du véhicule électrique de Québec au début du mois d’octobre. Il s’agit d’un VUS compact, un multisegment 100 % électrique. Il y a deux modèles. Un avec une batterie de 55 kilowattsheures [Comfort] ; l’autre avec une de 72 kwh [Premium]. »

Imperium parle d’autonomies estimées à 410 et à 530 km, selon les cycles européens. « On s’attend que ça descende un petit peu, selon les cycles de L’EPA. »

Là où Imperium peut connaître un certain succès, c’est au chapitre du prix de vente du SEV. « Son attrait principal, c’est son prix de détail, qui commence sous les 38 000 $ pour la version Comfort. Et il coûte 45 000 $ dans sa version Premium », affirme M. Dubois.

« Au Québec, le véhicule est admissible aux deux rabais gouvernementaux : 8000 $ du gouvernement provincial et 5000 $ du fédéral. Après avoir calculé les taxes et les rabais, le modèle de base revient à l’équivalent de 28 800 $ et le modèle de luxe autour de 31 800 $. C’est le même prix pratiquement qu’un [Nissan] Rogue ou un CR-V. On a donc réussi à avoir un véhicule électrique au même prix qu’un véhicule à moteur à combustion interne. »

Les consommateurs peuvent réserver un des 2500 SEV qui seront importés au Canada en 2022, moyennant un dépôt remboursable de 100 $. M. Dubois avance que 111 réservations ont été faites durant le Salon du véhicule électrique de Montréal, en septembre. « En ligne, on en fait à peu près 30 par jour. Après le Salon, il y a eu des articles dans les médias et ça n’a pas arrêté. »

Imperium Canada est en train de construire son réseau de concessionnaires au Québec. Il a été impossible de savoir quels groupes ont été retenus pour les trois premiers concessionnaires. Le PDG veut prendre le temps d’informer les candidats non retenus avant de faire l’annonce officielle.

« Quand les concessionnaires vont être établis, ils vont joindre les clients qui ont fait une réservation et ceux-ci seront invités à faire leur essai routier. Et puis, prendre une décision finale, à savoir s’ils veulent un remboursement ou s’ils veulent toujours procéder à l’achat du véhicule. »

De plus, le SEV est en processus d’homologation auprès de Transports Canada. Généralement, cela prend de quatre à six semaines après le dépôt de la demande avant de recevoir la réponse de Transports Canada.

D’AUTRES MODÈLES À VENIR AU PAYS

Imperium ne compte pas s’arrêter au SEV. Le constructeur s’apprête à importer d’autres véhicules électriques dans des catégories pratiquement vierges.

« Le prochain véhicule à être offert, il s’appelle le Trade Pro. C’est une fourgonnette cargo à toiture élevée. On pense au [Mercedes] Sprinter ou au [Ford] Transit. Tout électrique, parce que tout ce qu’on fait est électrique », annonce M. Dubois.

« C’est un véhicule qui suscite beaucoup d’intérêt parce qu’il y a une énorme économie en essence à faire. Dans certaines provinces, mais pas le Québec, il y a des incitatifs qui vont jusqu’à 30 000 $. En Colombie-britannique, d’ailleurs. Donc, à 90 000 $, moins 30 000 $, ça revient au même prix que le Sprinter, mais électrique. Et on économise 10 000 $ par an en carburant. »

Le marché du camion pleine grandeur ne sera pas en reste. « Après ça, ce sera le Terra-e, qui est un pickup. Ce véhicule sera importé en ce qu’on appelle un SKD [pour semiknocked-down ou partiellement assemblé, NDLR]. Il sera complété ici, soit au Canada ou aux Étatsunis. Et nous, on installerait les batteries, la propulsion, le moteur et les essieux. Pour qu’il soit considéré comme partiellement fabriqué en Amérique », conclut le PDG.

Visionnez notre capsule Kilowatt-heure dans nos plateformes numériques contenant l’entrevue avec Christian Dubois et un bref essai de l’imperium SEV à bit.ly/3apkixd.

AUTO

fr-ca

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

https://lequotidien.pressreader.com/article/282170769339340

Groupe Capitales Media