LeQuotidienSurMonOrdi.ca

DES CONTRATS ET DES HISTOIRES

Nick Suzuki devra à son tour composer avec une pression nouvelle

MICHEL TASSÉ michel.tasse@lavoixdelest.ca

La signature du gros contrat de Nick Suzuki a fait la manchette, cette semaine, dans l’univers des Canadiens. Entre l’annonce du départ de Carey Price pour une période indéterminée et deux défaites pour entamer la saison, l’assurance que Suzuki sera à Montréal pour longtemps a mis du baume au coeur des partisans.

Les Canadiens voulaient être certains que le talentueux joueur de centre portera son chandail à très long terme et ils ont allongé 63 millions $ sur la table pour lui démontrer qu’ils tenaient véritablement à lui. Les négociations ont semblé faciles.

Jeudi, Brady Tkachuk et les Sénateurs d’ottawa se sont entendus sur une entente de sept ans et 57 millions $. Même si les négociations ont été beaucoup plus difficiles dans ce cas-ci, la tendance est là : lorsqu’une organisation a un jeune joueur d’exception entre les mains, elle lui offre un long contrat et un pont d’or.

Le sport professionnel est rempli de ces histoires de contrats qui ont été signés après des négociations ardues. Et aussi de ces histoires de joueurs qui, étouffés par leur nouveau gros salaire, ont eu maille à partir avec les partisans après avoir offert un rendement en deçà des attentes placées en eux. À son tour, Nick Suzuki devra composer avec une pression nouvelle.

Le Mag Sports vous propose quelques histoires de contrats qui ont fait jaser au fil des ans chez les Canadiens.

KEN DRYDEN RENTRE CHEZ LUI

Après avoir mené les Canadiens à la conquête de la Coupe Stanley en 1973, Ken Dryden est rentré chez lui afin d’entreprendre sa carrière dans le monde du droit, lui qui était insatisfait de son traitement salarial.

En 1973-74, le Tricolore s’est incliné dès le premier tour des séries face aux Rangers de New York. La perte de Dryden avait fait mal. Mais au mois de mai, le directeur général Sam Pollock a consenti un contrat de 150 000 $ par année au gardien, qui est rentré au bercail. Il s’agissait du plus gros contrat jamais consenti par le Tricolore à un de ses joueurs.

LA MENACE DE GRÈVE DE GUY LAFLEUR

Au beau milieu de la saison 197879, le CH s’apprête à affronter les Leafs, à Toronto. Et Guy Lafleur, alors le meilleur joueur de la Ligue nationale, se rend compte qu’il est loin d’être payé comme tel. En fait, il n’est même pas le joueur le mieux payé de l‘équipe !

Pas content, Lafleur menace de ne pas jouer le soir même. Le directeur général d’alors des Canadiens, Irving Grundman, se rend alors d’urgence dans la Ville-reine et donne au #10 ce qu’il demande : un contrat de quelque 350 000 $ par année. Les partisans sont soulagés.

PATRICE BRISEBOIS NE VOULAIT PAS DES MILLIONS

Au début des années 2000, Patrice Brisebois voulait être payé comme un des bons défenseurs de la Ligue nationale, ce qu’il était devenu. En entrevue dans le vestiaire des Canadiens, il dira, sans trop y penser : « C’est pas comme si je demandais des millions $... »

En décembre 2001, Brisebois signe un contrat de… 17 millions $ pour quatre ans. Déjà que les partisans avaient la mèche courte avec lui, ils en feront leur tête de Turc plus souvent encore après qu’il ait obtenu beaucoup, beaucoup d’argent. Plus tard, il dira que la plus grande erreur de sa carrière a été de signer le contrat en question avec les Canadiens.

TROP D’ARGENT POUR THÉO?

Pendant un temps, José Théodore a été l’enfant chéri des partisans du Canadien. Beau bonhomme, sympathique, le gardien arrêtait tout, il remportait des trophées et il se permettait même de partir des modes. La tuque aux couleurs des Canadiens, lors d’un match présenté dehors à Edmonton, vous vous en souvenez ?

En septembre 2005, Théodore signe un contrat de trois ans moyennant 16 millions $. Malgré ses succès, certains trouvent que c’est trop. Et tout d’un coup, on ne lui pardonne plus rien. Il ne finira même pas la saison à Montréal, lui qui sera échangé à l’avalanche en mars.

TOUT D’UN COUP, P.K. DÉRANGE

Au sommet de son art, P.K. Subban signe un contrat de 72 millions $ pour huit ans avec les Canadiens, en août 2014. P.K. aime Montréal et les Montréalais sont à ses pieds. Un des meilleurs défenseurs de la Ligue nationale, il est flamboyant, très impliqué dans la communauté et généreux.

Mais l’exubérance de Subban commence à déplaire à certains dans l’entourage des Canadiens, en même temps que son jeu commence à décliner. Et en juin 2016, il est échangé aux Predators de Nashville en retour de Shea Weber. Le contrat qu’il a signé avec le Tricolore aurait justement pris fin au terme de la présente saison.

CAREY PRICE: «AVEC L’ARGENT QU’IL GAGNE!»

Carey Price est devenu le plus haut salarié de l’histoire des Canadiens lorsqu’il a signé une prolongation de contrat de huit ans moyennant 84 millions $ en juillet 2017.

Bien qu’il soit un des meilleurs sinon le meilleur gardien de la LNH, Price marche sur de la glace mince depuis. S’il a le malheur d’accorder un mauvais but, l’avalanche d’« avec l’argent qu’il gagne » suit immédiatement.

Le numéro 31 est actuellement au repos.

SPORTS

fr-ca

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

https://lequotidien.pressreader.com/article/282763474826188

Groupe Capitales Media