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L’économie sociale; pour une vitalité économique responsable

VALÉRIE LEFEBVRE I Rédactrice publicitaire vlefebvre@lequotidien.com

Le portrait général de l’économie sociale, tel qu’analysé par l’institut de la Statistique du Québec, tend à démontrer la prépondérance de ce modèle d’entreprise qui se taille une place de choix dans le monde des affaires. Notons par ailleurs que ces entreprises, de plus en plus nombreuses, témoignent d’une longévité importante puisque 39 % d’entre elles ont plus de 30 ans d’existence et 35 % entre 16 et 30 ans. Considérées comme de véritables leviers économiques, les entreprises d’économie sociale (ÉS), contribuent à n’en point douter au maintien et à la vitalité des régions plus éloignées.

Questionné au sujet de ce modèle d’affaires émergeant, Raymond Rouleau, président du conseil d’administration d’essor 02, explique la nécessité de revoir la notion de développement, cette réflexion ayant été accélérée par le contexte pandémique : « La pandémie a démontré la fragilité de notre modèle de développement actuel et la nécessité de le revoir. Il faut prendre conscience que le développement ne peut pas être exponentiel, car les ressources ne sont pas disponibles à l’infini. Nous devons tendre vers une économie circulaire, c’est-à-dire d’essayer de revaloriser ou de réutiliser ce que nous possédons. Les entreprises d’économie sociale, de par leurs valeurs plus humaines et actuelles, ont cette sensibilité environnementale et sociale ». L’économie de proximité, davantage tournée vers l’avenir et la perpétuité des services trace en effet le portrait actuel des jeunes entrepreneurs pour qui l’hygiène de vie et le partage des responsabilités importent au sein même d’une entreprise. M. Rouleau aborde en ce sens la notion d’intelligence collective en citant Mme Colette Lebel dans son texte

Faites émerger l’intelligence collective : « (…) le quotient intellectuel d’un groupe dépend bien davantage de la qualité des relations entre les gens que de la hauteur de l’intelligence de chacun d’eux ». La force de groupe telle que représentée est ainsi suppléée par la présence de chaque membre et c’est là l’assise même d’une gestion participative et collective, propre au modèle D’ÉS.

Un modèle de pérennité

Les régions éloignées étant parfois plus dépourvues en matière de ressources et de services, M. Rouleau est d’avis que L’ÉS est l’avenue à prioriser pour contrer la dévitalisation et la rétention de la population des petites municipalités. Les entreprises d’économie sociale peuvent en ce sens agir à titre d’allier auprès des municipalités afin d’assurer la qualité, l’accessibilité et la pérennité des services essentiels. On pense alors aux services de proximité comme les épiceries locales, la gestion des matières résiduelles, au récréotourisme, au loisir et au développement culturel, etc. M. Rouleau exemplifie en parlant notamment des églises de village qui endossent aujourd’hui une autre vocation. « Autrefois, l’église était le lieu de rencontre par excellence, c’était le coeur même du village. Les gens se réapproprient ce lieu et le transforment afin de briser l’isolement et de continuer à offrir des services à la population. C’est le cas de l’église de Saint-stanislas, situé au Lac-saint-jean, dans laquelle on retrouve désormais une bibliothèque, un restaurant ainsi qu’un mur d’escalade, le tout sous la formule D’ÉS ».

L’économie sociale s’installe un peu partout au Québec et s’enracine dans plusieurs régions. Le Québec occupe d’ailleurs la position de leader en Amérique du Nord en ce qui concerne le déploiement de ce modèle. Voici un portrait global des entreprises d’économie sociale selon quelques régions administratives :

ÉCONOMIE SOCIALE

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2021-10-16T07:00:00.0000000Z

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

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