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Les multiples visages de la coopération

Il n’est pas facile de définir ce qu’est une coopérative, car il en existe plusieurs types. Au Québec, celles-ci peuvent être regroupées dans les six grandes catégories suivantes :

Coopérative de consommateurs

La coopérative de consommateurs, aussi appelée coopérative de consommation, est en fait un regroupement de consommateurs qui souhaitent acheter des biens ou des services pour leur usage personnel au coût le plus bas possible en profitant d’un plus grand pouvoir d’achat.

Les membres, dont le nombre doit être supérieur à quatre, sont à la fois les utilisateurs, les propriétaires et les administrateurs de la coopérative. Ces sont également eux qui profitent des ristournes, qui sont distribuées au prorata de leurs achats au sein de la coopérative. Les coops de consommateurs se retrouvent principalement dans les secteurs de l’alimentation, de l’habitation, des services funéraires et des services en milieu scolaire.

Coopérative de producteurs

Quand on pense aux coopératives de producteurs, la première image qui vient en tête est celle des agriculteurs qui ont mis en commun leurs productions individuelles afin de générer un volume suffisant pour l’approvisionnement et la mise en marché de leurs aliments destinés à la vente et/ou la transformation. Cette formule peut constituer un cadre juridique intéressant pour des travailleurs autonomes, des professionnels, des commerçants ou des producteurs voulant établir un réseau où l’union fait la force. Les producteurs peuvent en effet profiter de la force du nombre pour leurs achats, leurs assurances collectives et la promotion de leurs produits. Outre l’agriculture, on trouve des coopératives de producteurs dans l’industrie du taxi et dans celle des services aux entreprises.

Coopérative de travail

La coopérative de travail constitue une excellente alternative lorsque les emplois disponibles se font rares dans un secteur donné. Les travailleurs qui en sont membres sont à la fois les salariés et les propriétaires de la coopérative. Ce sont eux qui contrôlent toutes les activités et ils peuvent obtenir des ristournes, en plus de leur salaire. On trouve plusieurs coopératives de travail dans le milieu forestier, les services ambulanciers, le transport et le secteur manufacturier.

Coopérative de travailleurs actionnaires

Si les membres originaux de la coopérative de travail en sont les fondateurs, ceux qui décident de se regrouper en formant une coopérative de travailleurs actionnaires le font pour se porter acquéreur de l’entreprise qui les emploie. L’objectif de ces coopératives est de créer ou de maintenir des emplois, de veiller aux intérêts de leurs membres dans la société et d’assurer une pérennité à celle-ci.

Ce type de coopérative est de plus en plus courant au Québec, car il facilite le transfert d’entreprise pour les propriétaires qui n’ont pas de relève. Quand on pense qu’il y a présentement plus de 240 000 PME employant moins de 99 employés au Québec et que plusieurs entrepreneurs dépendent de la vente de leur entreprise pour assurer leurs revenus de retraite, on comprend qu’il s’agit d’une voie d’avenir.

Coopérative d’employeurs

Avec la pénurie de main-d’oeuvre qui affecte tous les secteurs d’activité au Québec, la coopérative d’employeurs constitue un regroupement qui vise la mise en commun des services de gestion de la maind’oeuvre comme le recrutement, l’administration de la CNESST, la gestion de la paie, etc. En adhérant à la coopérative, les employeurs deviennent les codéveloppeurs des services RH dont ils ont besoin.

Coopérative de solidarité

Tout comme les autres types de coopératives, la coopérative de solidarité répond aux besoins économiques, sociaux ou culturels de ses membres. La différence est que cette dernière compte au minimum deux catégories de membres parmi les trois suivants : membres utilisateurs, membres travailleurs et membres de soutien.

La raison pour laquelle les Coops de l’information ne sont pas considérées comme des coopératives de travailleurs actionnaires, en dépit du fait qu’elles ont acquis les actifs des six quotidiens après la faillite de Groupe Capitales Médias, c’est que les travailleurs et travailleuses ont fait le choix d’intégrer dans leur structure des membres de soutien qui, comme leur nom l’indique, souhaitent appuyer le projet de coopérative.

Les coopératives de solidarité sont très présentes dans les services d’aide à domicile et de santé, les services professionnels, les services aux entreprises, les services de proximité ainsi que dans les arts et la culture.

ÉCONOMIE SOCIALE

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2021-10-16T07:00:00.0000000Z

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

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