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LES FESTIVALS S’EN SONT-ILS BIEN SORTIS?

PHILIPPE WOUTERS philippe.wouters@gcmedias.ca

Partie intégrante de la culture bière, les nombreux festivals qui se donnent comme mission de vous faire découvrir des brasseries et des bières ont dû jongler avec les mesures sanitaires. Alors que certains ont préféré passer leur tour cette année, d’autres y sont allés d’une formule différente. Estce un succès ?

Habitués des « sessions », nos voisins du Sud n’ont pas eu trop de mal à profiter des nombreux festivals à capacité réduite, en cette période estivale. Mais le Québec n’avait pas encore tout à fait découvert le principe : une heure de début et de fin sur vos billets, vous invitant à profiter des installations sur place, à commander de la bière et à sortir gentiment afin de laisser la place à d’autres festivaliers. Conditions sanitaires et capacité maximale obligent, les « sessions » sont donc devenues très populaires.

DES ÉDITIONS LIMITÉES

Mention spéciale au Festibière de Gatineau, qui a réussi à offrir une ambiance toute particulière et permettre à plusieurs de découvrir les bières du Québec. On pouvait également y faire du pédalo, embarquer dans la grande roue et profiter du choix musical. Si je me fie aux nombreux témoignages d’habitués de l’événement, cette cuvée 2021 risque d’être étudiée pour les années futures.

Même son de cloche du côté du Festibière de Repentigny, qui a offert un Okto en mode terrasse avec de la bière, bien sûr, mais surtout des activités et des spectacles d’humour, se voulant donc plus un « party avec de la bière » qu’un festival en tant que tel. Car rappelons que le but d’un festival de bières est de mettre en relation les consommateurs et les brasseurs, dans un environnement agréable et de faire découvrir des bières, qu’elles soient exclusives, originales ou non.

C’est à l’événement Bière Garden que revient la palme, cette année, avec un nouveau concept de festival « ambulant » et de lignes de fût exclusives ou presque. Quatre emplacements à travers le Québec ont reçu organisateurs et festivaliers, en partenariat avec quelques restaurateurs locaux. Seul bémol, le prix. Je comprends tout à fait qu’il y ait des frais liés à l’organisation d’un événement ambulant, mais la psychologie du prix équivalent de la pinte en a freiné plusieurs. De toute façon, c’était complet, signe que la formule intimiste plaît à pas mal de monde. Je serais donc peu surpris de les revoir l’année prochaine.

Par contre, déception du côté du Mondial de la bière, cette année. Il y avait très peu de bières importées, même si l’atout du Mondial est justement de pouvoir goûter des bières de partout dans le monde. Le service était défaillant, assez lent, mais surtout ne mettait pas la bière à l’honneur, en la versant à l’avance dans des verres en plastique… Une formule à revoir. Fort à parier qu’on reverra plutôt le Mondial de la bière dans son ancienne formule.

L’AVENIR DE LA FORMULE « SESSION »

La formule « session » est fort probablement là pour rester. Elle a beaucoup d’avantages et permet de mieux contrôler les ventes et la variété de bières. Mais si vous désirez rencontrer le brasseur, celui-ci se fait de plus en plus rare.

Le marché de la bière évolue et il est difficile d’être présent à tous les événements. Mention spéciale à Foudres Unis de Frelighsburg. L’événement, tant attendu par beaucoup d’amateurs de bière, n’a pas eu lieu cette année, mais la formule fonctionne et de nombreux brasseurs internationaux seront de la partie la prochaine fois.

Même son de cloche du côté du festival Bières et Saveurs de Chambly, où les organisateurs ont préféré annuler l’événement plutôt que de travailler sur une formule différente. Il faut dire que le festival est un succès chaque année et que c’est le plus grand rassemblement de brasseurs. L’année 2022 devrait donc marquer un retour à la normale… ou presque.

RÉGAL

fr-ca

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

2021-10-16T07:00:00.0000000Z

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