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LES GRANDS CHANTIERS DE LA MAIRESSE PROULX

GUILLAUME PÉTRIN gpetrin@lequotidien.com

Pour la toute première fois de son histoire, une femme est la tête de Péribonka. Bien que la petite municipalité située au nord du lac Saint-jean compte à peine 500 habitants, les projets n’y manquent pas et la mairesse Guylaine Proulx souhaite bien les réaliser avant la fin de son premier mandat, qui sera aussi son dernier, elle qui désire prendre sa retraite avec le sentiment du devoir accompli.

Au cours des quatre prochaines années, celle qui a d’abord été conseillère municipale pendant cinq ans risque de ne pas avoir le temps de chômer, si elle veut effectivement réaliser tous les projets prévus à son agenda.

ESPACE PÉRIBONKA

Difficile à manquer dans le village, l’imposant Chantier touristique Péribonka regroupera, à partir de 2022, l’hôtel de ville, le Musée Louis-hémon, la bibliothèque et d’autres organismes locaux, dont la Corporation de soutien économique de Péribonka (COSEP) et la Fabrique paroissiale. À cela s’est ajoutée la construction d’une caserne de pompiers flambant neuve, la Caserne 16 Michel Goulet, inaugurée en septembre dernier.

Espace Péribonka est un projet de 13 M $. Environ 3 M $ ont été avancés par la municipalité et les 10 M $ restants ont été obtenus par différents programmes gouvernementaux.

Si la nouvelle mairesse admet que le dossier de la caserne s’est réalisé rondement, il en est autrement pour les travaux du chantier à côté de l’église. « Ç’a été plus difficile. L’hiver dernier, on a été obligés de surseoir les travaux, car la structure de bois du bâtiment avait des délais de livraison impossibles. Les travaux avaient alors été suspendus de Noël jusqu’au mois de mai. C’était censé être prêt en novembre, ensuite en décembre, mais ça devrait l’être finalement en janvier. »

La pénurie de main-d’oeuvre a aussi eu comme effet de ralentir les travaux. « Généralement, pour un chantier de cette envergure, l’entrepreneur met une quarantaine d’hommes, mais là, il en a seulement une dizaine. C’est certain que ça va moins vite. »

C’est sans compter les délais de livraison prolongés pour l’énorme façade vitrée du bâtiment, qui devrait être prête en février 2022. « Au printemps, il va rester juste l’aménagement paysager », espère Mme Proulx.

MUSÉE LOUIS-HÉMON

Quant au déménagement du Musée Louis-hémon dans ses nouveaux locaux, là aussi, il y a du retard.

La lenteur bureaucratique serait en cause, cette fois. « On est prêts, mais tant que l’on n’a pas l’accord du ministère de la Culture, on ne peut pas rien faire. [...] Ce qui nous manque, c’est la lettre officielle de la ministre. [...] On a très hâte. On nous dit que ça devrait arriver avant la fin de l’année 2021. Il ne reste que quelques jours ! »

Pour ce qui est des actifs de l’institution, dont les terrains et les bleuetières, ils seraient déjà presque tous vendus, tandis que pour le pavillon contemporain, un acheteur potentiel s’est montré intéressé.

En décembre 2020, la Maison Samuel-bédard a été relocalisée sur ses nouvelles fondations, à même le Chantier touristique.

PRESBYTÈRE

Alors qu’il a accueilli temporairement l’hôtel de ville et la bibliothèque, le presbytère, propriété de Péribonka, sera utile autrement. Entre autres, une crèmerie s’y installera pour la prochaine saison estivale.

En effet, la municipalité a acheté tout l’équipement du Palais Glacé de Dolbeau-mistassini. « On pense que ça va ajouter à l’offre touristique », fait valoir la mairesse.

D’autres projets pourraient aussi aller de l’avant. « On pourrait y faire un gîte. Ça serait facile. Il y a déjà trois chambres en haut. Surtout qu’il manque de place pour héberger des gens à Péribonka. »

Une coiffeuse offrait aussi ses

services dans un petit local aménagé à l’étage, l’été dernier, et l’expérience pourrait être renouvelée.

SERVICES DE PROXIMITÉ

Concernant les autres services de proximité, Guylaine Proulx se dit heureuse que le dépanneur/station-service fonctionne à longueur d’année et qu’il offre des produits d’épicerie de base et congelés.

En revanche, elle se désole que le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) du Saguenay–lacsaint-jean ait cessé d’offrir le service de prélèvement sanguin. « C’était super apprécié, surtout que l’on a des gens plus âgés. »

Un coin infirmerie avait d’ailleurs été prévu dans les plans d’aménagement du nouvel hôtel de ville.

« Mais on nous dit que ce service ne reviendra pas... On va faire des pieds et des mains pour que ça change. Je ne lâcherai pas le morceau. C’est un service essentiel. »

Une piste de solution alternative envisagée serait d’engager une infirmière à la retraite.

PROJET DOMICILIAIRE

Enfin, la municipalité développera un projet domiciliaire, anticipant une hausse de sa population.

« Au printemps, on va ouvrir 11 terrains, derrière la rue Villeneuve. Péribonka possédait ces terrains. Il y en a déjà quatre ou cinq de réservés. Des beaux terrains de 100 pieds sur 200 pieds, pour des résidents permanents. On va pouvoir fournir le service d’eau, et pour les égouts, ils vont probablement avoir besoin de fosses septiques. »

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2021-12-04T08:00:00.0000000Z

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