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LA MAGIE DE BELICHICK ENCORE À L’OEUVRE

A-t-on encore besoin de preuves pour affirmer que l’entraîneurchef des Patriots de la Nouvelle-angleterre, Bill Belichick, est le meilleur de tous les temps ? Si la réponse est oui, cette année 2021 constituera le manifeste de son génie.

Après le départ de Tom Brady à la fin de la saison 2019, puis la campagne 2020 difficile (fiche de 7-9) qui a suivi, les Patriots semblaient détrônés pour de bon dans l’est de l’association américaine par les prometteurs Bills de Buffalo. Les Bills étaient à nouveau attendus comme puissance avérée en 2021 pour remporter avec une main dans le dos le titre de la division.

Après tout, la Nouvelleangleterre, malgré plusieurs embauches sur le marché des agents libres, remettait les clés de son attaque à une verte recrue en la personne du quart-arrière Mac Jones, premier choix de l’équipe au dernier repêchage.

Cependant, avec six semaines à faire au calendrier, ce sont les Patriots qui, contre toute attente, pointent au sommet de leur division avec une fiche de 8-4. Ils doivent principalement ce bon positionnement à une exquise poussée de six victoires consécutives, toujours d’actualité d’ailleurs.

Depuis l’amorce de cette campagne, ce qui retient l’attention chez les Patriots, ce n’est pas nécessairement le caractère électrisant de leurs performances, mais plutôt l’exactitude de chaque partie, de chaque séquence et même de chaque jeu. Tout est orchestré à la perfection, signe de l’excellence du plan de match de Belichick et ses acolytes.

En attaque, puisqu’il n’y a pas de vedettes, tout se fait en comité alors que le ballon est confié à tout le monde, tant chez les receveurs éloignés, les ailiers rapprochés et les porteurs de ballon. Ça donne bien des complications aux défensives adverses quand vient le temps de les freiner.

La pièce maîtresse de leurs succès demeure cependant l’excellence de la défensive. En ce moment, dans la NFL, c’est celle des Patriots qui accorde le moins de points par partie, soit 15,8. C’est franchement minuscule, d’autant plus que l’organisation s’est permis de libérer le demi de coin étoile Stephon Gilmore en cours d’année. C’est tout dire de la profondeur de cette défensive qui est désormais menée par le secondeur Matthew Judon, le demi de coin J.C. Jackson ou encore le maraudeur Adrian Phillips, pour ne nommer que ceux-là. Ce groupe est en mesure de créer des revirements, ce qui facilite la vie de l’attaque.

Au cours des prochaines semaines, les Patriots auront deux importants duels face à Buffalo, ce qui pourrait déterminer l’identité de l’équipe championne de leur division. Puisque les Bills ne jouent pas très bien depuis quelques semaines, la Nouvelle-angleterre pourrait leur faire passer de mauvais moments, ce qui enverrait tout un message sur la qualité du système Bill Belichick, la personne la plus utile aux succès de cette organisation.

CLEVELAND: LE TEMPS DE METTRE FIN À L’EXPÉRIENCE MAYFIELD?

Après avoir atteint le second tour éliminatoire l’an dernier et effectué du travail solide au cours de la saison morte, les Browns de Cleveland (fiche de 6-6) étaient considérés parmi les plus sérieux aspirants au Super Bowl, cette année. La ligne offensive était dominante, le jeu au sol se voulait dévastateur, la défensive faisait de mieux en mieux et Baker Mayfield démontrait des signes encourageants de progression.

À l’aube de la 13e semaine du calendrier de la NFL, tout cela est encore vrai, à l’exception de la progression de Mayfield.

Sélectionné au tout 1er rang du repêchage 2018 de la NFL, le natif d’austin au Texas semblait voué à un brillant avenir après un superbe parcours avec les Sooners d’oklahoma State dans la NCAA. Depuis sa saison recrue très prometteuse, où il a notamment établi une marque pour le plus de passes de touché (27) par un quart-arrière débutant dans la NFL, Mayfield semble stagner et même régresser. Pour preuve, sa moyenne de verges par match était de 266 en 2018. Elle n’a pas cessé de chuter jusqu’à atteindre 219 en 2021. Ce n’est clairement pas assez, surtout en ajoutant les revirements coûteux, un problème récurent dans son cas.

Dimanche soir dernier, face aux Ravens de Baltimore, Mayfield a multiplié les erreurs et les imprécisions dans ce qui était possiblement la rencontre la plus importante de la saison des Browns. Cleveland s’est finalement inclinée bêtement 16 à 10 dans une rencontre qu’elle aurait dû gagner. Le plus décevant de tout ça, c’est que Mayfield a été incapable de mettre en marche l’attaque des Browns malgré les quatre interceptions réalisées par sa défensive.

Oui, Mayfield continue de jouer en dépit de blessures à l’épaule gauche et à un genou. Il démontre du caractère en le faisant, mais ça ne sert pas bien la cause de son club ni la sienne.

Si les éliminatoires commençaient aujourd’hui, la formation de l’ohio ne serait pas invitée au party. Elle n’est pas très loin de se faufiler, mais elle devrait plutôt être en train de se battre pour le sommet de la division Nord de l’américaine si elle pouvait miser sur un quart-arrière plus performant.

Est-ce que les Browns peuvent se permettre de conserver Mayfield s’il ralentit le groupe ? Poser la question, c’est y répondre.

ESPACE NFL

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2021-12-04T08:00:00.0000000Z

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