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JUNIOR SOUS TOUTES SES COUTURES

MIKAËL LALANCETTE, LE SOLEIL

Pour bien découvrir l’homme qui se cache derrière le recruteur, Le Soleil a retracé quelques histoires originales sur Martin Madden junior.

UN HOMME DE PRINCIPES

La venue de Madden junior chez les Ducks à Anaheim en 2008 est intimement liée à Alain Chainey. L’ancien directeur du recrutement du club voulait ralentir ses activités et voyager moins. Chainey avait alors proposé au directeur général Bob Murray d’embaucher le jeune recruteur, ayant travaillé avec son père chez les Nordiques de Québec.

Chainey se trouvait en vacances dans le nord de Montréal lorsque Murray a courtisé Madden junior la première fois. Désemparé, ce dernier a appelé Chainey. « Il m’a demandé : “Qu’est-ce qui arrive ? Tu ne travailles plus pour les Ducks ou quoi ? Bob Murray vient de m’appeler. Je me sens mal à l’aise dans tout ça”. Je lui ai tout expliqué », raconte le recruteur devenu analyste chez TVA Sports.

La première liste de Murray contenait plusieurs noms. Après avoir obtenu la permission des Hurricanes pour parler à Madden et terminé le processus d’entrevue, le DG des Ducks s’est rendu à l’évidence.

« Il m’a dit : “Tu avais raison, Alain. Je pense que le meilleur du groupe, c’est Martin Madden” », rappelle Chainey.

UN HOMME AMBITIEUX

Martin Madden junior a longtemps rêvé de devenir recruteur-chef pour une équipe de la LNH. Il se le répétait souvent. Il a finalement ajouté ce titre à son curriculum vitae en 2009. Lors de la création du Kraken de Seattle en 2020, Ron Francis a tenté de l’attirer au sein de la 32e équipe de la LNH. Refusant de le laisser filer, Bob Murray lui a consenti un poste de directeur général adjoint des Ducks.

« Je l’ai texté en lui disant : “Un autre objectif d’atteint, mais il en reste un autre et il s’en vient”, raconte Alain Chainey. Je suis convaincu qu’il deviendra directeur général dans la LNH un jour. Si ce n’est pas avec Montréal ou Anaheim [Bob Murray a quitté ses fonctions en novembre], ce sera ailleurs. Il a toutes les qualités pour connaître du succès. »

UN HOMME D’ÉQUIPE

En plus de souligner son humilité et sa capacité d’analyse, tous les anciens ou actuels collègues de Martin Madden junior s’entendent à dire qu’il « travaille en équipe de façon exceptionnelle », pour reprendre les mots de Stéphane Pilotte, recruteur québécois chez les Ducks depuis 2012.

« Sa plus grande force, c’est de n’avoir aucune lacune, dit Pilotte. Il réfléchit beaucoup avant de tirer une conclusion. Il a une opinion sur tous les joueurs, mais il laisse tout le temps tout le monde s’exprimer. Si tout a été dit, il ne va pas renchérir. »

Avoir confiance en soi tout en étant à l’écoute de l’opinion des autres, deux valeurs qui lui ont été transmises par son père, un gagnant de trois Coupes Stanley comme recruteur.

UN NOM, DEUX HOMMES

Martin Madden senior, 78 ans, est fier comme pas un de son fils. Celui-ci lui a d’ailleurs rendu la pareille en l’embauchant comme recruteur à temps partiel en 2012, question de permettre à son père de continuer de vivre sa passion. Si c’était à refaire, le paternel ne changerait rien en ce qui concerne sa progéniture... à une exception près.

« Je ne l’appellerais pas Martin junior », laisse-t-il tomber en riant. — Ah non, monsieur Madden ? — Quand il a commencé à faire du hockey à temps plein, surtout lorsqu’il était avec les Rangers et moi avec les Canadiens, les hôtels ont mélangé nos réservations à quelques reprises, quand il n’y en avait plus qu’une seule. Tu essaies d’expliquer : “Mais non, il y a un autre recruteur au nom de Martin Madden, mais il est plus jeune...” Disons que ç’a joué contre nous. La plupart du temps on a fini par se démêler, mais une fois c’est arrivé avec des réservations d’avion et ç’a été pas mal difficile ! »

MAGSPORTS

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2021-12-04T08:00:00.0000000Z

2021-12-04T08:00:00.0000000Z

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