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Le retour (définitif ?) des partys

NORMAND BOIVIN

La semaine dernière, je suis allé à deux partys. DEUX PARTYS ! Deux de plus qu’au cours des 20 derniers mois. J’ai assisté à la fête pour la retraite du policier Bruno Cormier et à mon party des Fêtes du journal. Presque deux ans sans voir mes collègues, je ne pensais jamais vivre ça. Je ne pensais surtout pas que je m’ennuierais. Finalement, je me demande si je pourrai prendre ma retraite un jour, si je risque de m’ennuyer autant.

Ce n’est pas des blagues. J’ai rencontré des collègues qui travaillent au journal depuis plus d’un an et que je n’avais jamais vus. Il y en a même qui n’ont fait que passer et que je n’ai jamais rencontrés.

Bien que le télétravail comporte de grands avantages, et que je continuerai certainement à alterner télétravail et présence au bureau, c’est quand même tout un défi pour le métier de journaliste. Car côtoyer les vieux, c’est essentiel pour bien former les jeunes. Et côtoyer les jeunes, c’est aussi bon pour les vieux. Ça nous montre combien nous étions bons à leur âge. C’est une blague, évidemment.

Moi, j’ai largement profité de l’expérience des plus vieux quand j’ai commencé le métier, en 1982. Tout d’abord à CJMT, puis au Quotidien. On peut les accompagner sur le terrain, au début, pour les aider à établir des contacts, mais surtout, quand ils reviennent dans la salle de rédaction pour écrire leur texte après une sortie, on peut leur ouvrir un peu les horizons, donner une perspective historique à l’événement auquel ils viennent d’assister.

Si je dis ça, c’est que c’est ainsi que je l’ai vécu quand j’étais un jeunot. Et sincèrement, j’espère les aider autant que j’ai pu bénéficier des vieux de la vieille qui m’ont pris sous leur aile à l’époque. On a eu beau créer une salle de rédaction virtuelle sur Facebook, ça ne remplacera jamais un bon face-à-face, et les propos souvent « inutiles » qu’on entend dans la salle peuvent souvent receler de précieuses informations.

Jeudi, au party de Bruno Cormier, ça m’a fait drôle d’être assis entre deux collègues, une première en presque deux ans. Ce qui m’a le plus surpris, c’est qu’à un moment donné, je me suis rendu compte que j’avais complètement oublié que ce que je vivais alors, ce n’était pas « ma vie normale » de la dernière année. J’avais oublié la pandémie. Maudit que ça fait du bien !

Même chose samedi soir, à notre party des Fêtes, le premier depuis que nous sommes propriétaires du journal. Nous sommes sortis de nos bulles et nous nous sommes parlé en face, comme on le faisait avant mars 2020.

Autre événement important ces derniers jours, signe que le pire de la crise semble derrière nous, c’est que j’ai été invité à parler à des étudiants du Séminaire de Chicoutimi. Des jeunes suivant un cours optionnel en journalisme. Ce type de visite était mis de côté pendant la crise, m’a-t-on dit.

D’ici trois semaines, nous aurons le vrai test, car ce sera Noël. Espérons que cette année, le grincheux Omicron ne viendra pas gâcher la fête...

ENTRE ELLE ET LUI

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2021-12-04T08:00:00.0000000Z

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