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AUCUNE INSCRIPTION DANS LA RÉGION, MAIS PAS LIEU DE PANIQUER

DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

Pour l’une des rares fois depuis son implantation dans la région en 1960, le Concours de musique du Canada n’y tiendra pas une audition nationale. Il s’agit de la première étape de cette compétition, laquelle est présentée chaque année au Conservatoire de musique du Saguenay–lac-saintjean. C’est là que les espoirs locaux se produisent devant des juges en espérant décrocher un laissezpasser pour la finale canadienne, mais faute d’inscriptions, ce rendez-vous n’aura pas lieu.

« À l’échelle du pays, nous avons recueilli de 600 à 700 inscriptions, ce qui constitue un record. À Chicoutimi, par contre, personne n’a soumis sa candidature, alors qu’il y en avait eu six en 2020. Loin d’être la faute des bénévoles locaux, ce phénomène pourrait s’expliquer par le renouvellement de la clientèle. Dans un territoire donné, il y a parfois des cycles. C’est une question de réalité artistique », a énoncé Martin Boucher, vice-président du Concours de musique du Canada dans la région de Montréal.

Originaire de Chicoutimi, il connaît bien le milieu, ainsi que les défis auxquels il est confronté. C’est ce qui nourrit son optimisme en vue de l’édition 2023. « Dans la région, c’est une année de repositionnement, avance Martin Boucher. Je crois aussi que la nomination de Marc David au poste de directeur général et artistique du concours va amener du dynamisme. »

Tout aussi confiante, la présidente de la section Saguenay–lac-saint-jean, Christine Chabot, anticipe une reprise l’an prochain. « Nous n’abandonnerons pas. Nous allons à nouveau contacter les jeunes, les parents et les professeurs, en septembre prochain, afin de relancer les inscriptions. Nous sommes un peu déçus, mais pas découragés », assure-t-elle.

Active au sein de l’organisation depuis 2007, c’est la première fois, à sa connaissance, que le concours fait chou blanc dans la région. S’il est difficile d’identifier la cause précise de ce désengagement, plusieurs facteurs méritent d’être considérés.

Parmi eux, la présidente mentionne le parcours des étudiants en musique. Certains arrivent à un moment de leur vie où d’autres priorités prennent le pas. Ceux qui font la transition entre le primaire et le secondaire peuvent avoir besoin de toutes leurs ressources pour la réussir. D’autres ont des examens importants à passer dans le cadre de leur formation musicale. Ce n’est pas le moment idéal pour ajouter la préparation que requiert un concours exigeant.

« J’ai l’impression que cette année, tous les cas de figure sont arrivés en même temps. C’est une question de conjoncture », avance Christine Chabot.

Signe qu’elle ne baisse pas les bras, le déjeuner et concert-bénéfice annuel aura lieu le 13 mars, à 9 h 30, à l’hôtel Le Montagnais de Chicoutimi. Cette édition marquera le retour de l’événement après une interruption causée par la crise sanitaire. Près de 250 personnes sont attendues, dont plusieurs qui avaient tenu à conserver leur billet acheté au coût de 30 $.

Il est aussi possible de réserver des places en contactant la présidente, au 418 290-3767.

Si son voeu se réalise, les six interprètes inscrits l’an dernier montreront pourquoi ils ont obtenu des résultats enviables lors de la finale canadienne. Parmi eux, signalons le duo formé des guitaristes jonquiérois Anne-clara et Françoislouis Tremblay, deuxièmes en musique de chambre chez les 15 ans. En chant, par ailleurs, le Laterrois Marc-andré Houde avait décroché une deuxième place chez les 20 ans. Le tableau avait été complété par les Almatois Raphaël et Francis Garneau. Le premier a hérité du troisième échelon chez les 14 ans, dans le concours centré sur les percussions à clavier. Quant à son cadet de deux ans, il a terminé deuxième en violon.

ARTS

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2021-12-04T08:00:00.0000000Z

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