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ARRESTATION MUSCLÉE D’UN HOMME NOIR À QUÉBEC

PAR KIM NUNÈS

Pacifique Niyokwizera est un jeune homme noir de 18 ans qui a été victime d’une violente arrestation dans la nuit du 26 novembre à Québec. Des images troublantes de cet événement ont été filmées par des témoins. Que s’est-il passé? L’événement est survenu vers 3 heures du matin près d’un bar où une dispute entre jeunes aurait éclaté. Une fois sur place, les policiers auraient demandé aux personnes se trouvant à proximité de quitter les lieux. Devant leur refus d’obéir, les policiers auraient aspergé certains d’entre eux avec du poivre de Cayenne. Il s’agit d’un produit très irritant qui est utilisé pour disperser les foules ou pour faire reculer une personne violente.

C’est à ce moment que Pacifique Niyokwizera aurait commencé à filmer la scène à l’aide de son cellulaire.

L’un des policiers l’aurait alors invité à venir lui parler. «Il avait l’air fâché que je filme», soutient le jeune homme.

Le policier l’aurait alors jeté au sol. D’autres policiers l’auraient ensuite tabassé.

› PROFILAGE RACIAL ?

À la lumière des témoignages reçus, les cinq policiers impliqués dans l’arrestation ont été suspendus par la Direction du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Cela veut dire qu’ils ne peuvent plus se présenter au travail pour l’instant.

Une enquête est également en cour depuis dimanche.

Selon Me Belton, l’avocat de la famille de Pacifique Niyokwizera, il s’agit d’un cas de profilage racial. Ce qui signifie qu’il s’agirait d’une arrestation basée sur la couleur de la peau du jeune homme et non sur des motifs valables et justifiables.

Un des témoins de la scène affirme d’ailleurs avoir entendu les policiers tenir des propos racistes. Tout cela devra être validé par une enquête et tous les témoins seront rencontrés.

› PAS TOUS RACISTES, LES POLICIERS

Lundi, le premier ministre François Legault s’est dit déconcerté par les images de l’arrestation. «J’ai regardé la vidéo. Ça m’a troublé et je veux qu’on aille au fond des choses», a-t-il dit.

Si l’enquête confirme que ces policiers ont posé des gestes trop violents et même racistes, ils pourraient perdre leur emploi.

JEUNESSE

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2021-12-04T08:00:00.0000000Z

2021-12-04T08:00:00.0000000Z

https://lequotidien.pressreader.com/article/283532274068253

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