Conserver ses souvenirs

As-tu un journal dans lequel tu écris? Tu sais, un genre de livre où tu peux confier tes réflexions, tes joies et tes frustrations.

C’est incroyable comme c’est amusant à relire quelques années plus tard. C’est une belle suggestion de cadeau que tu pourrais demander et même offrir à tes amis.

J’ai commencé à écrire dans mon journal intime à l’âge de 8 ans et j’ai poursuivi jusqu’à ma deuxième année du secondaire. J’ai rempli une dizaine de livres, dans lesquels j’exposais ma vie au quotidien. C’est intéressant aussi de voir la forme de mon écriture changer, en même temps que ma personnalité.

Aujourd’hui, les enfants ont accès aux réseaux sociaux pour garder des traces de leur passé, s’exprimer et se voir grandir. Par contre, la technologie n’est pas infaillible. Un jour, nous allons peut-être perdre l’historique de nos différents comptes. Il y a aussi des marques qui peuvent nous suivre et qu’on aurait préféré garder juste pour soi.

Il n’y a rien de mieux qu’un souvenir qu’on peut tenir dans nos mains, comme une lettre ou un album photo. Tu peux faire imprimer tes photos préférées de ta famille et de tes amis, les coller dans un album et l’offrir en cadeau. Et si tu envoyais des cartes de Noël à tes proches, écrites à la main, par la poste ?

Dans tous mes journaux intimes, j’écrivais l’année, mon âge et mon année scolaire. J’ajoutais aussi la liste de noms des élèves de ma classe et les noms de mes enseignants.

Voici ce que j’avais écrit, par une belle journée de décembre, quelques mois après mon entrée au secondaire, alors que j’avais 12 ans : « Aujourd’hui, après l’école, je suis allée voir Chloé [ma jument qui était en pension dans une écurie près de chez moi, à Beauharnois]. Aujourd’hui, c’est trop une journée habituelle pour que je vous en parle, alors je vais te dire comment ça va à l’école. Bon ! Eh bien, depuis le début de l’année, les plus grands m’appellent “la petite aux beaux cheveux longs” ou des niaiseries dans le genre. En tout cas, je suis écoeurée. À part de ça, ça va. Je vais te donner d’autres informations un peu plus loin jusqu’à ce que je t’oublie, petit journal… Mais j’ai l’intention de continuer d’écrire mes journées encore longtemps. Bye ! »

Je n’étais pas victime d’intimidation. Ça m’écoeurait de recevoir des gentillesses... Je ne savais pas la chance que j’avais !