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GUILLAUME PÉTRIN gpetrin@lequotidien.com

Pas question de quitter la région pour Philippe Couillard, et ce, malgré plusieurs implications professionnelles dans la métropole

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Pandémie: l’ex-premier ministre n’envie pas François Legault

«Ce que l’on avait pressenti est en train d’arriver.» Près de deux ans après avoir partagé ses inquiétudes sur la pandémie dans une lettre ouverte, l’ex-premier ministre du Québec Philippe Couillard en arrive à ce triste constat. Toutefois, pas question de blâmer les autorités en place. Et M. Couillard «n’envie pas» son successeur, François Legault.

Dans l’édition de La Presse + du 4 avril 2020, Philippe Couillard avait cosigné avec deux autres membres du conseil d’administration de la Société canadienne du cancer (SCC) une lettre ouverte afin de faire part de leurs inquiétudes quant à la progression mondiale de la pandémie et aux impacts que celle-ci pourrait avoir sur les personnes atteintes du cancer.

En introduction, on pouvait y lire : « En voyant la situation évoluer chez nous, en Italie, en Espagne et à New York, nous savons que la lutte pour enrayer la propagation de la COVID-19 testera les limites de notre système de santé. Cette perspective est particulièrement inquiétante pour plus d’un million de Canadiens et de Canadiennes touchés par le cancer. En plus de se heurter aux difficultés associées à ce diagnostic, ceux-ci et celles-ci apprennent maintenant que leur plan de traitement pourrait être modifié. »

Celui qui a pratiqué la neurochirurgie pendant 20 ans se rappelle qu’à ce moment-là, « on voyait ça arriver et on pensait que c’était nécessaire de signaler la chose à tout le monde ».

Les trois administrateurs de la SCC avaient terminé leur lettre en affirmant ceci : « Alors que nos gouvernements naviguent sur des eaux inconnues et nous offrent généreusement leur aide, nous savons qu’ensemble, nous pourrons traverser cette tempête. »

Un peu moins de deux ans se sont écoulés depuis la publication de ce texte. Comment voit-il la situation actuellement, alors que les effets du délestage se font de plus en plus sentir dans le système de santé ?

« C’est certain que notre système de santé n’a pas des capacités à l’infini, répond M. Couillard. Ce que l’on avait pressenti est en train d’arriver, mais j’ai bon espoir qu’avec les vaccins et tout le reste, on va venir à bout de toute cette histoire et que l’on va pouvoir recommencer à avoir une vie normale au Québec. Tout le monde en a bien besoin et tout le monde a hâte que cela se fasse. »

Par contre, celui qui a déjà été ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec, avant de se retrouver quelques années plus tard à la tête du gouvernement provincial, ne souhaite pas blâmer les autorités en place. « Je serais le dernier à lancer la pierre aux gouvernements, qui ont à faire face à des situations très imprévisibles et avec beaucoup d’incertitudes. Je pense que tout le monde là-dedans agit avec beaucoup de bonne volonté pour que les choses se passent le mieux possible. »

Se tenant plus à l’écart de l’arène politique, l’ex-libéral ne souhaiterait pas chausser les souliers du premier ministre Legault. « C’est une situation difficile. Je ne l’envie pas et je suis content de ce que je fais maintenant. J’espère qu’il trouve de l’intérêt à tout gérer ça, car c’est quand même un gros défi. »

J’ai vraiment adopté la région quand j’y suis arrivé, il y a plusieurs années. La qualité de vie est extraordinaire et les gens sont formidables. »

— Philippe Couillard

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2022-01-15T08:00:00.0000000Z

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