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PHILIPPE COUILLARD S’ANCRE DANS LA RÉGION

Malgré son retrait de la politique, l’ex-premier ministre du Québec continue de cumuler des implications professionnelles

GUILLAUME PÉTRIN gpetrin@lequotidien.com

Philippe Couillard n’aura pas été que de passage dans la région. L’ex-premier ministre du Québec deviendra d’ici peu un citoyen de Saint-prime, après avoir habité dans la ville voisine, Saint-félicien, pendant toute la période où il a occupé cette fonction et celle de député de Roberval. Et ce, malgré des engagements dans la métropole.

Philippe Couillard, qui a quitté la vie politique en octobre 2018, a accepté de se livrer en entrevue, en ce début d’année. Aussitôt la question du déménagement abordée, le prédécesseur de François Legault soutient que la décision de demeurer au Lac-saint-jean n’a pas eu à faire l’objet d’une grande réflexion avec sa conjointe, Suzanne Pilote, qui est originaire de la région. « On ne s’est même pas vraiment posé la question à savoir si on voulait déménager ailleurs, confie-t-il. Nous adorons la région. Elle est de Roberval et pour ma part, j’ai vraiment adopté la région quand j’y suis arrivé, il y a plusieurs années. La qualité de vie est extraordinaire et les gens sont formidables. »

En raison de ses nombreux engagements professionnels, Philippe Couillard partage sa vie entre des séjours réguliers à Montréal et le Lac-saint-jean.

Si le couple a décidé de vendre sa propriété située sur le bord de la rivière Ashuapmushuan à Saint-félicien et de déménager seulement quelques kilomètres plus loin, c’était avant tout pour diminuer la taille de sa résidence, ainsi que l’ampleur de l’entretien qui s’y rattache.

« On a vendu notre résidence parce qu’elle était devenue trop grande pour nous deux, partaget-il. Il n’y a plus d’enfants à la maison. Nous avons trouvé une maison qui correspondait à nos besoins à Saint-prime. »

Même s’il n’habite plus sur le bord de l’eau, le pêcheur en lui est encore bien vivant. Toutefois, il n’a pas encore eu la chance d’aller taquiner le poisson sur les eaux glacées du Piékouagami, cet hiver.

« On en fait moins souvent, car c’est plus compliqué. J’aime bien la pêche sur la glace, mais j’aime aussi la pêche l’été et on a bien hâte que la belle température revienne. »

Bien qu’il ait quitté l’arène politique, M. Couillard n’est pas à la retraite pour autant. En effet, il est « très actif professionnellement ».

VICE-PRÉSIDENT DE BRITISHVOLT CANADA

Entre autres implications, Philippe Couillard assure la vice-présidence de la division canadienne de Britishvolt, une société qui espère s’établir au Québec avec le projet de construire une usine de production de cellules lithium-ion.

« Ça avance, mais ce sont des projets très compliqués et ambitieux. On regarde ça avec beaucoup d’attention. On a des conversations avec le gouvernement », confirme-t-il.

L’ancien chef du Parti libéral du Québec raconte que son intérêt pour ce secteur d’activité ne date pas d’hier. « La transition énergétique, c’est l’une des choses qui m’intéresse beaucoup. Quand j’étais au gouvernement, c’était quelque chose qui me passionnait. C’est très agréable que je puisse continuer d’y participer activement et pour le Québec, ce serait formidable d’accueillir une usine comme ça. »

D’ailleurs, des démarches sont en cours afin de construire cette usine dans le Centre-du-québec. « On regarde pour des sites, notamment dans le parc industriel de Bécancour. Le projet nécessite un très grand terrain, beaucoup d’électricité et des accès faciles aux infrastructures de transport, comme le fleuve, les voies ferrées et les routes. C’est assez particulier comme besoins, mais c’est l’avenir. On le voit avec la révolution qui est en train de se produire dans le domaine des véhicules électriques. »

Il ne s’en cache pas : lui-même ne possède toujours pas de véhicule électrique. Mais sa prochaine voiture devrait être un modèle hybride rechargeable. « En région, le problème que l’on a, ce sont les distances entre les bornes de recharge », note-t-il.

Parmi ses autres engagements professionnels, M. Couillard siège à titre d’administrateur chez Carebook, une entreprise technologique qui offre des produits numériques spécialisés dans le domaine de la santé. « C’est une petite entreprise qui est prometteuse. C’est aussi un autre secteur en ébullition. »

À cela s’ajoute son implication sur le conseil d’administration de la Fédération du saumon atlantique. « C’est purement de l’intérêt bénévole. »

Avant de conclure l’entrevue, le nouveau Primois a tenu à partager un message aux gens de la région. « Vous saluerez les gens de la région de ma part. Je les aime beaucoup et j’aime beaucoup le Saguenay–lac-saintjean. Si j’ai la santé, j’espère être là longtemps ! »

Voilà, le message est fait, monsieur Couillard.

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