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ANNIE-PIER SIMARD DYNAMISE SA COMMUNAUTÉ

La maman, entrepreneure et cuisinière est à la tête d’une boulangerie et d’un service de restauration à Saint-Thomas-Didyme

MYRIAM ARSENAULT JOURNALISTE DE L’INITIATIVE DE JOURNALISME LOCAL marsenault@lequotidien.com

Maman, entrepreneure, cuisinière... Les chapeaux s’additionnent pour Annie-pier Simard. La jeune femme, qui n’a pas peur des défis et qui dirige depuis plus d’un an Annie Boulangerie et le restaurant Capitaine Bob, est heureuse de redonner des services à la communauté de Saint-Thomas-Didyme et ses environs, ainsi que de dynamiser le secteur.

Lorsqu’Annie-Pier a terminé ses études secondaires, elle souhaitait être physiothérapeute. Ses plans ont rapidement changé, alors qu’un an après ses études collégiales, elle s’est plutôt dirigée vers le cours de cuisine au Centre de formation professionnelle d’arvida. Ensuite, elle est retournée dans sa communauté pour travailler pour ses parents, à l’épicerie de Saint-thomas-didyme, laquelle a pris feu en 2018.

La jeune femme s’est alors retrouvée sans emploi, et avec un bébé de quelques mois. Son congé de maternité lui a donné du temps pour explorer les minces options qui s’offraient à elle. Avec un conjoint qui faisait différents quarts de travail de nuit, de jour et de soir, elle devait trouver un emploi avec une certaine souplesse d’horaire, ce qui ne courait pas les rues de Saint-thomas-didyme.

Annie-pier Simard a donc jonglé avec l’idée de créer elle-même son emploi. « Je me suis dit : “Bon, j’ai le temps de le faire, le pouvoir de le faire et j’ai toujours été attirée par l’entrepreneuriat... Alors, je l’essaie ! ” Au pire, ça n’allait pas marcher et j’allais trouver autre chose, mais je voulais essayer. Et nous voilà, trois ans et demi plus tard, on est encore là », raconte la maman de 25 ans en riant, lors d’un entretien par visioconférence avec Le Progrès.

En effet, Annie Boulangerie a vu le jour il y a un peu plus de trois ans, dans la cuisine d’annie-pier. « Très rapidement, j’ai eu beaucoup de demandes, pour différents produits, pour des petits traiteurs, pour des choses qui n’étaient plus disponibles dans notre secteur », continue l’entrepreneure.

Après environ deux ans, sa cuisine limitait trop sa production. Elle s’est décidée à chercher un nouveau local.

Avec une amie, elle a racheté l’ancienne succursale Desjardins du village, qui avait fermé ses portes. Si l’entrepreneure s’attendait un jour à devoir quitter sa cuisine de la maison, pour que son commerce puisse prendre de l’expansion, jamais elle ne pensait que tout allait débouler aussi vite, ce qui la réjouit.

Avec ce plus grand espace, Annie-pier Simard a pu se permettre d’aménager un espace de restauration, sous la bannière Capitaine Bob, qu’elle a rachetée à la propriétaire du restaurant de Normandin, fermé depuis quelque temps. « On savait que ça allait être quelque chose que la population serait heureuse de retrouver, parce que chez nous, le Capitaine Bob, c’est comme un monument ! Et effectivement, quand on a rouvert, tout le monde était tellement heureux d’avoir l’opportunité de garder ce restaurant dans notre secteur », continue-t-elle.

DES SERVICES EN SECTEUR ÉLOIGNÉ

Annie Boulangerie et Capitaine Bob ont ouvert leurs portes à Saintthomas-didyme, municipalité d’un peu plus de 600 citoyens, en novembre 2020, et comptent une foule de services.

On retrouve les menus du jour, qui peuvent être livrés dans les communautés des alentours – Saint-thomas-didyme, Saint-edmond-les-plaines, Saint-félicien, Normandin et Girardville –, sur demande. Ces menus sont aussi disponibles pour les garderies. De plus, la jeune femme offre des produits de boulangerie et de pâtisserie, un service de restauration et effectue même la décoration de gâteaux. Huit personnes sont maintenant employées dans ces deux commerces.

Annie-pier Simard s’estime « vraiment chanceuse », puisqu’elle n’a pas un problème de maind’oeuvre. À un certain moment, elle avait même trop de demandes pour ce dont elle avait besoin.

L’entrepreneure est heureuse d’offrir des services dans un secteur éloigné. Pour elle, vivre dans une petite communauté n’est pas un frein, mais un élément positif. « On se connaît tous ! On a une belle réception

vis-à-vis la population parce que justement, on se connaît, on s’encourage. On veut tous maintenir nos commerces en vie. On a une belle réponse, mais c’est sûr que ça ne sera jamais comme si on était établis dans une grande ville. »

Une chose est sûre : Anniepier est fière d’avoir passé à travers toutes ces étapes de l’entrepreneuriat, avec deux bambins de surcroît. « Avoir fait ça au travers de mes grossesses, de mes bébés, qui étaient toujours avec moi, c’est vraiment une de mes fiertés », se confie-t-elle.

Annie-pier Simard a une foule de projets et d’idées pour la suite, toujours dans l’objectif de diversifier et de perfectionner ses services.

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