FUCALE LE PERSÉVÉRANT

Zachary Fucale pourrait facilement crier à l’injustice. En début de semaine, il a inscrit son nom dans le grand livre des records de la Ligue nationale de hockey. Il est devenu le premier gardien de l’histoire à jouer 138 minutes avant d’allouer un premier but.

Le gardien québécois, qui appartient à l’organisation des Capitals de Washington, avait le vent dans les voiles.

Il a livré une performance un peu moins reluisante, lundi soir. Quelques heures plus tard, il a obtenu son billet de retour dans la Ligue américaine.

Fucale pourrait se plaindre, mais ça ne lui ressemble pas.

Au cours des dernières années, il lui a fallu une bonne dose de ténacité afin de poursuivre son rêve.

« Je ne l’ai jamais vu bouder », raconte Drake Berehowsky.

Les amateurs de hockey d’un certain âge se souviennent peut-être de Berehowsky.

Il a déjà été un hockeyeur fort prometteur. Il a été le 10e choix, au total, lors du repêchage amateur de la LNH en 1990. Il n’est jamais devenu une grande vedette. Il a quand même connu une carrière longue de 549 parties.

Il a trouvé un peu de stabilité dans le monde du coaching. Depuis maintenant cinq ans, il dirige les Solar Bears d’orlando, dans L’ECHL.

On a voulu lui parler, cette semaine, parce qu’un truc accroche rapidement l’oeil, lorsqu’on s’attarde au cheminement de Fucale. Il n’a pratiquement pas eu la chance de jouer, au cours des trois dernières saisons.

Il a pris part à 12 matchs seulement durant l’hiver 2021.

Durant la saison précédente, il a enfilé les jambières à 25 occasions. Il a joué un match dans la Ligue américaine, à Syracuse, et 24 rencontres sous les ordres de Berehowsky, en Floride.

« Ce n’est pas compliqué. On demande la même chose à tous les gardiens qui passent chez nous. On veut qu’ils nous donnent une chance de gagner en arrêtant tous les lancers qui sont arrêtables », commente l’entraîneur.

« Zach était différent. En plus d’arrêter les lancers qui étaient arrêtables, il trouvait presque toujours le moyen de stopper un ou deux lancers très difficiles. »

Durant son passage à Orlando,

Fucale a conservé un taux d’efficacité de 92,8 % et une moyenne de buts alloués de 2,36.

Il était alors âgé de 24 ans. On connaît d’autres anciens espoirs de premier plan qui se sont découragés, à 24 ans, parce qu’ils continuaient de traîner dans L’ECHL.

« J’essaie de me souvenir d’une performance, en particulier, de Zach. Je suis incapable. Il a été d’une grande constance. Il n’a pas vraiment eu de mauvais matchs », commente Berehowsky.

« Notre ligue a beaucoup évolué, au cours des dernières années. On ne peut plus vraiment dire que c’est un circuit pour joueurs sans espoir. Je recevais plein de coups de fil au sujet de Zach quand il était parmi nous. Je ne suis pas trop surpris, maintenant, de le voir connaître autant de succès au niveau supérieur. »

QUE FERONT LES CAPS?

Fucale est de retour dans les mineures. Il devrait en principe disputer son prochain match devant le filet des Bears de Hershey, dans la Ligue américaine. On ne peut s’empêcher de penser qu’il obtiendra une nouvelle opportunité de travailler dans la Ligue nationale d’ici la fin de la saison.

Les Capitals parviennent à se maintenir dans la course au championnat dans l’association Est, même si leurs deux – jeunes – gardiens ne connaissent pas une saison à tout casser.

Ilya Samsonov fonctionne au ralenti depuis la mi-novembre. Vitek Vanecek a remporté seulement six parties, même s’il a obtenu 16 départs.

La direction pourrait être tentée d’acquérir un gardien d’expérience, en prévision des séries.

Si ce n’est pas possible, Fucale semble avoir la confiance de son entraîneur...

« Son cheminement n’a pas été le plus simple. Il y a eu des turbulences et des virages très prononcés. Il a été obligé de persévérer, mais les chemins parsemés d’embûches sont souvent les meilleurs », a confié Peter Laviolette, plus tôt cette semaine.