UNE OCCASION EN OR, SELON GORDIE DWYER

Directeur-gérant du club hôte du prochain tournoi de la Coupe Memorial, Trevor Georgie s’est gâté pas à peu près, durant la dernière période des transactions dans la LHJMQ. Uniquement dans la dernière journée, il a bouclé cinq trocs impliquant 13 joueurs et 20 choix au repêchage.

Georgie a renouvelé entièrement son duo de gardiens. Il s’est déniché un joueur de 20 ans dans la Ligue américaine. Au total, c’est une dizaine de nouveaux joueurs que le pilote Gordie Dwyer doit apprivoiser.

Les Sea Sogs, au 11e rang du classement général après 30 matchs, ne livraient pas la marchandise et Georgie a donc tiré sur tout ce qui bougeait pour corriger la situation.

MISSION DÉLICATE

Sur papier, c’est parfait. Mais dans la réalité, Dwyer hérite d’une mission délicate. Faire lever un gâteau avec un tas de nouveaux ingrédients. Même s’ils sont savoureux, ce n’est pas la réussite assurée.

« Nous sommes confortables avec les joueurs qui arrivent chez nous. On a fait nos devoirs. Ce ne sont pas seulement des bons joueurs, ce sont des bonnes personnes. On a du travail à faire, on le sait. Nous sommes conscients du défi devant nous », lance Dwyer.

Le message à son équipe a d’ailleurs été assez simple merci, cette semaine. « C’est une opportunité en or qui est devant nous. C’est vrai pour tout le monde à l’intérieur de l’organisation. Les stages juniors sont courts, c’est loin d’être tous les joueurs qui ont la chance de participer au tournoi de la Coupe Memorial. Notre mission, c’est de nous préparer le plus adéquatement possible pour cette expérience qui nous attend. »

Dwyer n’en est pas à son premier rodéo. Il a dirigé deux autres équipes dans la LHJMQ. Il a goûté à la KHL, à la Ligue suisse A. Et il a de l’expérience dans de courts événements, avec Hockey Canada. « Ça me fait un peu penser à ce que j’ai vécu à la Coupe Spengler, alors que tu as peu de temps pour créer ta chimie. Ou encore à mon séjour en Suisse, à Ambripiotta, alors qu’on m’avait engagé pour sauver l’équipe d’une relégation. C’était en fin de saison et on avait fait plusieurs changements pour atteindre notre but. Il y a certainement des choses apprises durant ces deux séjours dont je peux me servir au cours des prochaines semaines ! »

DEUX PLANS

Évidemment, Dwyer espère que la ligue pourra très bientôt se remettre à jouer. Plusieurs choses peuvent être mises en place, lors des entraînements, mais pour une équipe qui doit se rebâtir, de vrais matchs ont une valeur pédagogique indéniable. « On attend des nouvelles de la ligue, on espère recommencer à jouer dans la semaine du 17 janvier. On a un plan si ça se concrétise. On a un autre plan de prêt si le retour au jeu est retardé. Ce n’est pas quelque chose que l’on contrôle. C’est clair qu’on veut jouer le plus vite possible. On veut connaître de l’adversité. Tu n’apprends pas seulement dans la victoire, ou quand les choses sont faciles… On va s’adapter à la situation. »

Et de l’adversité, Dwyer en prévoit pas mal pour son équipe d’ici au bal de fin d’année de la Ligue canadienne de hockey. Comme tout le monde, il a constaté que sept équipes ont décidé de s’offrir des munitions supplémentaires lors de la dernière période des transactions. « On voit assez souvent les Islanders et le Titan, je suis bien placé pour savoir que ce sont de bonnes équipes qui ont posé de bons gestes pour s’améliorer. De l’autre côté, il y a les Cataractes qui sont très talentueux, qui vont très bien depuis le début de la saison et qui ont fait de très bons ajouts. Rajoute Québec, Gatineau et Shawinigan et ça donne pas mal de clubs aguerris qui peuvent faire des dommages. Avec autant de clubs prétendants, je m’attends à une lutte féroce pour le positionnement au classement général, quand on va reprendre l’action. Les grands gagnants seront les fans. Il y a du gros hockey qui les attend, quand on aura le feu vert pour recommencer à jouer », conclut Dwyer.