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ENTRE ELLE ET LUI

PATRICIA RAINVILLE prainville@lequotidien.com PATRICIA RAINVILE

Les influenceurs influencent qui?

Patricia Rainville

Filmer son arrogance

Normand Boivin

Il m’arrive parfois de m’abonner aux comptes Instagram de gens reconnus comme étant des influenceurs. Mais pour être bien honnête, ça ne dure jamais très longtemps. La beauté, c’est qu’on peut se désabonner par un simple clic. Ciao, bye, je vous ai assez vu.

Je les suis un peu par curiosité, puis cette curiosité se transforme en un sentiment de futilité, d’insignifiance. Pas tout le temps, quand même. J’estime que certains ont quelque chose à dire. Il ne faut pas les mettre tous dans le même panier, ont dit les Ostrogoths, la semaine dernière. Mais la gang de Tulum, désolée, mais oui, je les mets tous dans le même panier. Une gang de gens non seulement assez cabochons pour faire ce qu’ils ont fait, mais encore plus de ne pas avoir eu l’intelligence de garder ça pour eux. Vite, il fallait que ce soit sur Internet. Pour moi, c’est le comble.

Mais bon, le sujet a fait le tour du Québec à plus d’une reprise et a même fait la manchette audelà des frontières. Je pense la même chose que ce que la plupart des chroniqueurs ont déjà dit sur le sujet.

Ce qui me fascine avec les influenceurs, ce n’est pas eux en tant que tel, mais la demande pour leur « produit ». On ne peut pas les blâmer s’il y a de la demande pour ce qu’ils offrent.

Certains me répondront qu’il s’agit d’une nouvelle façon de faire de la publicité. Peut-être. Mais qui veut subir de la publicité ininterrompue sur ses médias sociaux ? Qui a ce besoin de se faire conseiller quoi faire avec ses cheveux, ses ongles, ses activités physiques, sa bouffe, ses enfants, son chum, sa blonde, sa peau, son look, ses goûts télé, ses sous-vêtements menstruels, sa sexualité, ses problèmes d’anxiété, alouette ? Et par un peu n’importe qui. Parce qu’il y a autant d’influenceurs qu’il y a de sujets sur cette planète.

Je suis peut-être trop vieille, trop grognonne, trop vieux jeu, trop ci ou trop ça, mais regarder du monde ouvrir des boîtes de produits capillaires ou manger au resto avec leurs amis, ça m’ennuie au plus haut point.

J’ai pourtant essayé. Ce n’est pas fait pour moi.

Par contre, comme dans tout, il y en a qui se démarquent et qui réussissent à me tenir intéressée. C’est le cas de l’ancienne candidate d’occupation Double Julie Munger, qui me divertit avec ses vidéos et sa personnalité éclatée. Je m’y suis attachée. C’est aussi le cas de Jessica Jean, une jeune maman de Chicoutimi qui nous parle de tout et de rien, allant de la vie de famille à des capsules historiques sur des événements marquants. C’est amusant et même instructif.

Mais sinon, j’ai bien assez d’une main pour compter les influenceurs qui m’influencent. Juste un peu.

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2022-01-15T08:00:00.0000000Z

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