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HÉLÈNE BLACKBURN CROIT QU’IL FAUT AIDER LES JEUNES COMPAGNIES

JULIE ARTACHO DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

La reprise des activités de la compagnie Cas Public en Europe a valeur de symbole. Elle laisse entrevoir la fin des années noires pour les arts de la scène, ce qui ne signifie pas que tous les organismes culturels, tous les artistes du Québec, retrouveront les mêmes repères qu’avant le funeste printemps 2020. Pour certains, la pente s’annonce abrupte.

« Il faudra que les gouvernements se soucient des jeunes compagnies. Je pense au Théâtre de la Tortue Noire, par exemple. Ça fait des années que nous nous croisons en Europe. Ses membres produisent des pièces remarquables et quand la crise a éclaté, ils complétaient une grosse tournée en France. Ce sera important qu’on les aide à maintenir cet élan », soutient la fondatrice de Cas Public, Hélène Blackburn.

Ses camarades du Saguenay avaient pris le temps de tisser leur toile sur le Vieux Continent. Ce qu’elle souhaite, c’est qu’au sortir de la crise, eux et tous les autres bénéficient des mêmes occasions que sa compagnie de danse fondée en 1989. C’est ainsi qu’avant de s’engager dans un marathon d’une cinquantaine de spectacles d’ici au mois de mai, elle a pu sonder le terrain en décembre, avec succès.

Les six premiers rendez-vous en France ont ramené Cendrillon à l’avant-plan dans les villes de Bernay, Istres et Vitrolles. Quant aux huit derniers, ils ont permis aux gens d’évreux de découvrir 9, l’hommage de la chorégraphe à Beethoven. Elle affirme que partout, l’accueil a été fabuleux. Ses collègues ont évolué dans des salles familières, fréquentées par un public réputé pour son amour de la danse.

« Lors de cette tournée, nous avons visité des villes relativement petites. Il s’agissait de notre premier séjour en Europe depuis le début de la pandémie et nous étions tellement contents de reprendre la route de cette manière. Nous nous sommes sentis privilégiés de faire notre métier », affirme Hélène Blackburn.

Aucun membre de la compagnie n’a été infecté, ce qui est d’autant plus méritoire que le virus continuait de circuler. Ça montre que la reprise des activités en Europe peut se faire, même dans un contexte qui n’est pas idéal. « Au début de la crise, on pensait que ce ne serait pas long, mais je crois qu’on en a pour un an et demi encore, philosophe la Saguenéenne. Même si on va là-bas pour le travail, je ne le ferais pas pour voyager. »

ARTS

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2022-01-15T08:00:00.0000000Z

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