PÉNURIE DE MAIN-D’OEUVRE: UN PROBLÈME MAJEUR ACCENTUÉ PAR LA CRISE

Comme toutes les sphères de la société, le milieu culturel doit composer avec la rareté de la main-d’oeuvre. Des écoles de danse et de musique peinent à recruter des enseignants, alors que pour les autres fonctions, maintes organisations subissent le phénomène des portes tournantes parce que les conditions de travail laissent à désirer.

« Depuis le début de la pandémie, des personnes de qualité ont changé de secteur d’activité dans le but d’améliorer leur sort. Elles le font pour obtenir de meilleurs salaires, pour que les horaires soient plus stables. Le secteur culturel a été mis au pied du mur », estime Gabrielle Desbiens, directrice générale de Culture Saguenay–lac-saint-jean.

Pour cerner l’ampleur du problème en ce qui touche l’enseignement, un sondage a été réalisé, l’été dernier, auprès de plusieurs écoles établies dans la région. Les résultats ont confirmé ce dont on se doutait, soit que dans bien des cas, il n’y a pas suffisamment de professeurs de musique et de danse pour répondre à la demande.

« Des personnes quittent et le défi consiste à les remplacer. Or, les horaires sont variés. Quelqu’un peut se voir offrir des tâches dans des villes différentes, à des moments qui peuvent convenir ou pas. C’est la réalité du travail éclaté, à laquelle il n’est pas simple de s’adapter », met en relief Gabrielle Desbiens.

Faudrait-il recruter à l’extérieur du Saguenay–lac-saint-jean pour combler les effectifs ? Peut-être que oui, mais ça ne résoudrait pas tous les problèmes auxquels est confronté le milieu culturel.

Toutes fonctions confondues, en effet, l’idée que les postes doivent être bonifiés est largement partagée. « Il importe de les valoriser et c’est ce que cherche à faire notre équipe », mentionne la directrice générale, qui est bien placée pour apprécier les avantages découlant d’un milieu de travail attractif.

Culture Saguenay–lac-saint-jean compte une dizaine d’employés, comparativement à cinq il n’y a pas si longtemps.