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Un album aux accents différents pour Dominique Hudson

DANIEL CÔTÉ dcote@lequotidien.com

Quand le mercure frôle les moins 30, une conversation avec Dominique Hudson représente l’équivalent d’un voyage dans le Sud. L’homme est toujours avenant et parle de la musique latine avec tant d’enthousiasme qu’on en oublie le facteur vent. C’est aussi un être doué pour le bonheur, comme le démontre son attitude face à la crise sanitaire. Au lieu de la prendre de front, il la tourne à son profit.

« C’est le meilleur temps pour produire des choses et l’avantage, c’est que ça me fait entrer dans un univers positif », a énoncé le chanteur, plus tôt cette semaine, à la faveur d’une entrevue téléphonique accordée au Progrès.

Donner des spectacles est compliqué ? Pourquoi s’acharner, alors qu’on peut s’accorder tout le temps nécessaire afin de préparer un album ?

Cet enregistrement est presque terminé. Il reste une poignée de titres à peaufiner avant la sortie prévue pour le mois de mai. Les compositions demeurent fermement ancrées dans l’hémisphère sud, mais leur ADN est différent. Au lieu du rythme de la salsa, elles se moulent à celui du reggaeton, un genre popularisé, entre autres, par le Colombien Maluma.

« Le Centre Bell était plein à craquer quand je l’ai vu en spectacle, l’année dernière. Il crée de la bonne musique, de la musique qui fait du bien », décrit Dominique Hudson.

Souhaitant monter un répertoire original en s’appuyant sur le reggaeton, il a sollicité le concours de son collègue Matt Laurent, qui n’a pas ménagé sa peine. Plusieurs airs portent sa griffe. Il assume également la fonction de réalisateur.

« C’est un beau moment que nous vivons ensemble. Nous avions collaboré sur quelques chansons, mais c’est la première fois que Matt s’engage autant dans l’un de mes projets. Il est entré là-dedans comme un taureau, s’émerveille le chanteur. Avant de faire des compositions, par exemple, il a dû s’imprégner du reggaeton, ce qui a mené à beaucoup de recherches. C’est aussi lui qui veille à ce que les textes collent à la musique. »

Plusieurs ont été soumis par Richard Charest et tous sont en français, une pratique qui guide Dominique Hudson depuis le début de sa carrière. Quant à l’interprète, lui aussi a dû s’adapter, et pas rien qu’un peu. « En studio, je ne chante pas de la même façon qu’avant. Je trouve ça l’fun de sortir de ma zone de confort », assure-t-il.

Le défi suivant consistera à présenter le nouveau matériel devant public. Il faudra que les musiciens s’approprient les effets électroniques propres au reggaeton, tout en trouvant la bonne façon de récréer les succès passés, ceux qui carburaient à la salsa. « Notre son sera plus près de l’actualité musicale latine. J’ai tellement hâte de partir en tournée avec ça », affirme Dominique Hudson.

UN CHALET ET UN LIVRE

Toujours pendant la crise, le chanteur a fait l’acquisition d’une propriété au Lac-saint-jean avec trois amis. Avant d’y séjourner, tout en l’offrant en location sous le nom de Chalet 317, ils ont procédé à des rénovations qui se sont étalées sur deux mois. « J’ai tout donné pour lui et je crois que ça m’a sauvé. Le chalet se trouve au lac Bleu, à L’ascension-denotre-seigneur, et il est magnifique », indique le copropriétaire.

Une autre façon de demeurer actif, même sous le règne du confinement, consiste à écrire des romans. Un premier a vu le jour, Casa de la Danza, et son successeur prend forme graduellement.

Instruit par cette expérience, l’auteur a jugé bon de tracer un plan avant de plonger dans l’histoire. « J’aime vraiment écrire, laisser aller mon inspiration. Et plus que jamais, je veux faire une comédie musicale avec ça », laisse-t-il entrevoir.

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2022-01-15T08:00:00.0000000Z

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