LIRE LE GROUPE INCLUSIA FACILITE L’INTÉGRATION

Le Groupe Inclusia de Saguenay est mandaté par le gouvernement québécois pour offrir des services aux Ukrainiens. Trois familles sont venues à sa rencontre, jusqu’à maintenant, et sa coordonnatrice, Sylvie Pedneault, s’attend à en accompagner d’autres au cours des prochaines semaines.

« L’initiative citoyenne est porteuse. Les Ukrainiens ont le privilège d’arriver dans des familles et d’être bien accueillis, souligne avec douceur la professionnelle, qui se spécialise dans l’accompagnement auprès des personnes immigrantes. Ils n’ont pas tous cette chance. »

Mme Pedneault précise qu’un programme spécifique a été déployé par Québec pour aider rapidement les ressortissants ukrainiens. Contrairement aux autres nouveaux arrivants, qui n’ont droit à aucune aide pendant les trois premiers mois, ces derniers peuvent, dès leur arrivée, faire des demandes pour recevoir de l’aide sociale, la couverture de l’assurance maladie du Québec ou des services, dont la scolarisation des enfants.

« Normalement, un nouvel arrivant doit démontrer qu’il peut se débrouiller au cours des trois premiers mois. Il doit aussi recourir à une assurance privée », explique-t-elle.

Un travailleur étranger temporaire doit aussi prouver qu’un emploi l’attend en sol québécois.

L’OBJECTIF : UN ÉTABLISSEMENT DURABLE

Les intervenants du Groupe Inclusia oeuvrent dans le but que le nouvel arrivant s’établisse à long terme dans la région. Ils l’aideront dans ses démarches administratives, ainsi que pour l’inscription à des cours de francisation.

L’accompagnement se fait également dans les entreprises, pour prendre le temps de connaître la culture du travail au Québec. Au cours de la dernière année, l’organisme a accompagné 160 nouveaux arrivants au Saguenay.

« Souvent, il y a de petits conflits en raison d’une mauvaise interprétation. Par exemple, un monsieur m’a appelée parce que son patron lui avait refusé un congé de paternité. En discutant avec ce dernier, il m’a dit que son employé lui avait demandé un congé pour aller voir sa famille, mais comme il n’avait pas accumulé de vacances, il lui a refusé. Il n’avait pas du tout compris qu’il s’agissait d’un congé de paternité pour aller voir son bébé », raconte la coordonnatrice.

D’autres activités sont aussi offertes, comme des sorties et des rencontres incluant toute la population. Un programme de jumelage devrait également débuter sous peu pour faciliter la création de liens. « Ça serait l’fun que l’accueil qu’on déploie pour les Ukrainiens soit généralisé à tout le monde, évoque Mme Pedneault. La région deviendrait une belle terre d’accueil. »