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SURPRENDRE AU NATUREL

GUILLAUME ROY groy@lequotidien.com

Au lieu d’offrir un produit standardisé, les deux nouvelles laiteries du Lac-saint-jean misent plutôt sur un minimum de transformation et font découvrir aux clients du lait qui évolue selon les saisons. Tout en ramenant le vieux format des bouteilles de lait en vitre, « comme dans le temps ».

« On voulait offrir un bon produit à la population, en le transformant le moins possible, pour conserver toute la richesse du vrai goût du lait », explique Josée Laroche, de la Laiterie Laroche, de Roberval.

« Le lait d’épicerie goûte toujours pareil parce qu’il est standardisé, mais le vrai goût du lait évolue selon les saisons », remarque Chantale Riverin, de la Microlaiterie Riverin du Lac, d’hébertville-station.

Les deux entreprises misent donc sur un lait qui conserve son goût original, en se limitant à une pasteurisation lente. Résultat : le lait est non homogénéisé, le gras se retrouve sur le dessus de la bouteille et il faut le brasser avant de le consommer.

« Les gens viennent ici et ils disent : “Wow ! Ça goûte comme dans le temps ! ” », se félicite Chantale Riverin.

Le lait est vendu dans des bouteilles de verre similaires à celles que livraient jadis les laitiers, le métier du grand-père de Josée Laroche, qui fait ainsi revivre une partie du patrimoine familial.

Il faut payer une consigne de deux dollars pour chaque bouteille, qui est remboursée lorsqu’on ramène le contenant vide.

Pour le moment, les deux entreprises transforment seulement une partie de leur lait, mais elles aimeraient toutes deux augmenter le plus possible cette proportion au cours des prochaines années. La balance de la production est vendue à Nutrinor.

Même si elles ont lancé des entreprises similaires, les deux femmes ne se considèrent pas en compétition, étant donné la distance. Elles s’encouragent plutôt à travers les montagnes russes entrepreneuriales et les difficultés administratives.

« C’est quelque chose que tu fais parce que tu as le goût de le faire. Ce n’est pas pour se mettre riche, souligne Josée Laroche. C’est agréable de donner une plus-value à ton produit et d’être en contact avec les gens. »

Selon cette dernière, le projet de laiterie joue aussi un rôle d’éducation. « Les gens veulent savoir ce qu’ils mangent et ils posent beaucoup de questions », dit-elle, heureuse de partager son mode de vie.

Même son de cloche du côté de Chantale Riverin, qui se réjouit de voir les sourires sur les visages de ses clients… et des jolies moustaches de lait sur les visages des enfants.

Transformer le lait à la ferme n’est pas une pratique nouvelle, car d’autres entreprises de la région le font déjà depuis plusieurs années, mais principalement pour la production du fromage.

C’est le cas des fromageries Lehmann, L’autre Versant, Médard, Bouchard Artisan Bio, La Normandinoise et au Paysdes-bleuets, qui vend aussi du lait fermier.

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2022-05-14T07:00:00.0000000Z

2022-05-14T07:00:00.0000000Z

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