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L’ANNÉE FORMATRICE DE L’ATELIERBOUTIQUE GABARIT

MYRIAM ARSENAULT JOURNALISTE DE L’INITIATIVE DE JOURNALISME LOCAL marsenault@lequotidien.com

Depuis bientôt un an, l’atelierboutique Gabarit tient pignon sur rue au centre-ville de Chicoutimi. Cette ouverture en des temps incertains a apporté à la fois son lot d’avantages et d’apprentissages, estime la propriétaire de l’endroit, Catherine Morin.

La designer, exilée quelques années à Montréal, est revenue dans sa patrie natale avec le pari de vivre de son art. Se concentrant tout d’abord sur sa marque de vêtements écoresponsables Cultivées, la Chicoutimienne a ouvert les portes de sa toute première boutique-atelier à l’été 2021, au 455, rue Racine.

La future maman de 33 ans regarde cette dernière année avec beaucoup de reconnaissance. « Nous sommes très contents de cette première année. C’est sûr qu’il y a eu beaucoup d’apprentissages. Chaque mois, nous avons dû apprendre à connaître le type d’achalandage que nous allions avoir. C’est une année qui a demandé beaucoup de souplesse, d’adaptation, mais ça n’a pas été très long que nous avons développé une clientèle fidélisée, et ç’a été vraiment encourageant », raconte Catherine Morin, à l’occasion d’un entretien avec Le Progrès.

L’inventaire de l’atelier-boutique Gabarit a grandi, dans la dernière année. Il comprend maintenant les différentes collections Cultivées, mais également les créations d’autres designers canadiens émergents, que la Saguenéenne souhaite mettre de l’avant, et dont le style jeune et urbain plaît beaucoup à la designer. Auparavant plus axée sur le Québec, Catherine Morin s’intéresse maintenant à ce qui se fait ailleurs au pays. Ces nouveautés, qui comptent notamment différents accessoires, comme des ceintures, permettent de diversifier son inventaire en boutique, où le vêtement demeure roi.

Un coin DYI (Do It Yourself ou à fabriquer à la maison, en français) a également été aménagé dans la boutique-atelier, une avenue que l’entrepreneure veut développer dans les prochaines années. Les clients intéressés peuvent choisir parmi des ensembles de projets de couture, des plantes séchées

pour teindre les tissus, des restants de tissu des collections pour des projets personnels ou des altérations sur les vêtements de la marque maison.

Avec l’ouverture de la boutique, Catherine Morin a dû apprendre à gérer ses énergies, en jonglant autant avec l’inventaire en boutique et celui des autres endroits où se retrouvent ses vêtements. L’expansion des points de vente dans la province est d’ailleurs quelque chose sur quoi elle se concentrera dans les prochaines années et qui a été mis un peu de côté pour l’ouverture.

PREMIER ANNIVERSAIRE

Tout a déboulé rapidement pour la jeune entreprise, dont l’ouverture est survenue en plein coeur de la pandémie, en juillet 2021.

Ces temps incertains ont apporté certaines surprises qui plaisent finalement à la propriétaire, puisque le commerce n’en a pas vraiment souffert. Ç’aura même été payant. « C’est comme si les gens redécouvrent la Racine, après deux ans de pandémie. On se fait encore beaucoup découvrir. J’ai l’impression qu’il y a tellement de choses qui ont changé que les gens recommencent à sortir un peu plus et qu’ils redécouvrent le centre-ville. Les habitudes de tout le monde ont été chamboulées. Ils en créent d’autres et nous, nous sommes là. Nous embarquons donc dans ces nouvelles habitudes-là », se réjouit-elle.

Les nombreux voisins de l’entreprise apportent un achalandage marqué, et les touristes sont nombreux et n’iront qu’en augmentant. La designer apprend d’ailleurs à gérer son offre en boutique pour satisfaire les besoins de cette clientèle spécifique.

L’arrivée d’un nouveau membre dans sa famille n’arrête en rien les projets de l’entreprise, qui tient à célébrer en grand son premier anniversaire. Un événement sera organisé sous peu. Catherine Morin s’attend à ce que ses clients voient son nouveau bébé souvent, dans les prochains mois, puisqu’elle conciliera travail et famille.

Un projet secret en vue du retour à l’école, qui aura une dimension communautaire, sera annoncé au cours de l’été. L’ajout de cours de couture ou d’ateliers thématiques, grandement demandés par la clientèle, pourrait également être au programme de Gabarit à l’automne.

AFFAIRES

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