LA « PLUS BELLE ÉDITION » DES REMPARTS

Associé aux Remparts de Québec depuis leur renaissance en 1997, Jacques Tanguay n’en démord pas. L’édition actuelle, qui lancera sa série de deuxième tour dimanche soir au Centre Vidéotron, est la plus belle qu’il a vue depuis le début de sa présidence il y a 25 ans.

L’homme d’affaires a pourtant vu de grands joueurs défiler dans la capitale depuis le rachat des Harfangs de Beauport en décembre 1996. Simon Gagné, Éric Chouinard et Alexander Radulov l’ont profondément marqué, mais à ses yeux, les Diables rouges de 2021-22 se démarquent par un « esprit d’équipe rarement vu ».

« C’est la plus belle édition de hockey depuis le début des Remparts de Québec, sans rien enlever aux autres époques, tranche Tanguay lors d’un long entretien avec Le Soleil. C’est celle qui regorge le plus de ce qu’on cherche d’une bonne équipe. Mon coach joue à quatre trios match après match, et on n’a pas un joueur qui a besoin de passer 30 minutes sur la glace pour performer et gagner. Quand ce n’est pas le trio à Nathan [Gaucher], c’est celui à Théo [Rochette], ou la troisième ligne. Les défenseurs, c’est de toute beauté de les voir aller. Et la profondeur, on n’en parle pas ! »

Les Remparts viennent de remporter un premier championnat de saison régulière depuis 1999, une longue attente interrompue par la conquête de la Coupe Memorial en 2006. Les circonstances particulières des deux dernières années de la pandémie ont pavé la voie à l’actuelle saison, une cuvée « spéciale », selon Tanguay.

« Il y a eu des années exceptionnelles, j’ai vibré beaucoup à travers les années, mais les deux dernières années de COVID ont été difficiles pour tout le monde, en particulier pour les athlètes pour qui on fait ça [du hockey junior]. Ce qu’on vit cette année, c’est exceptionnel. On avait de belles attentes, mais ce que les jeunes nous redonnent, alors qu’on voyait l’équipe à maturité l’an prochain, c’est formidable. Leur progression a été fantastique. »

Jacques Tanguay se met à rêver d’un Centre Vidéotron bouillant, comme l’ont jadis été le Colisée et le nouveau domicile des Remparts lors de son inauguration en 2015. « Avec les séries qui avancent, ça va être de plus en plus passionnant, lance le président du club. On a déjà joué devant des foules de 15 000 personnes et ceux qui n’ont pas eu l’occasion de voir les Remparts dans la dernière année, c’est le temps d’aller voir un club excitant. »

Rêve-t-il à des foules de plus de 15 000 personnes ? lui demande le représentant du Soleil. L’homme lié à la renaissance des Remparts affiche un optimisme prudent et mise sur le produit offert sur la patinoire pour convaincre les curieux. « Je ne rêve jamais à rien, mais le spectacle sur la glace présentement, ça peut inciter de 15 à 20 000 personnes à aller voir du hockey junior au mois de mai dans une ville comme Québec, j’en suis convaincu. Il faut rebâtir ce qui a été perdu à cause de la COVID et offrir un happening aux gens. C’est le plus beau hockey qu’on n’a pas eu depuis longtemps ! »

La longue pause, de la mi-décembre au début février – lors de la cinquième vague de la COVID –, aurait pu les rattraper, mais les Remparts ne montrent aucun signe d’essoufflement, bien au contraire. « On a joué nos 68 matchs, le calendrier a été très chargé, il y a eu un manque d’entraînements [dans l’ensemble de la LHJMQ], mais malgré tout ça, les joueurs se sont concentrés et réunis. À l’heure actuelle, on ne s’en ressent pas. »