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LA FORMULE GAGNANTE DE LA MICRO DU LAC

LE PROGRÈS, SOLVEIG BEAUPUY SOLVEIG BEAUPUY sbeaupuy@lequotidien.com

La Microbrasserie du Lac Saintjean fête ses 15 années d’existence. Pour tenir aussi longtemps, les propriétaires ont développé une formule qui mise sur la qualité des produits locaux, les articles dérivés et un design unique.

L’aventure a débuté en 2007, alors qu’annie St-hilaire caressait le rêve d’ouvrir, avec son conjoint de l’époque, Marc Gagnon, un lieu où prendre un bon verre autour d’une agréable discussion.

« J’avais l’habitude de fréquenter les microbrasseries à Montréal, mais quand je suis arrivée au Lac-saint-jean, il n’y avait pas ça, juste des bars normaux », commente-t-elle.

Le duo a décidé d’ouvrir la première microbrasserie jeannoise et de progresser une marche à la fois.

« Le plus gros défi, c’est sûrement d’avoir construit la micro avec un mari, trois enfants, une séparation et la tenir malgré tout, en restant en bons termes », confie Annie St-hilaire.

Une chose est sûre : la Micro du Lac semble avoir atteint l’apogée de ses projets d’agrandissement. Les copropriétaires n’ont pas l’intention de prévoir de nouveaux travaux. Ils souhaitent plutôt développer les saveurs et le brassage de leurs bières, de même que les produits dérivés.

10 % EN PRODUITS DÉRIVÉS

S’il y a une chose sur laquelle Annie St-hilaire et Marc Gagnon ont misé dès le début, c’est bien la vente de produits dérivés. Chandails, verres illustrés et savons remplissent la boutique adjacente de la microbrasserie. Ces produits représentent environ 10 % des ventes sur une année, selon Annie St-hilaire.

Elle constate également que les ventes en ligne ont augmenté,

«

En 2007, on est allés en Belgique pour apporter quelque chose de différent, de plus

» artistique.

— Annie St-hilaire

particulièrement pendant la pandémie. « Les gens se gâtaient de cette façon », pense-t-elle.

Si tout le monde s’arrache les produits dérivés de la Micro du Lac, c’est parce qu’ils arborent une esthétique particulière, réalisée par deux artistes, Patrick Doyon et Mathilde Martel-coutu.

Patrick Doyon, un ami d’enfance de Marc Gagnon, illustre les étiquettes des bières depuis le début, avec un style très géométrique et masculin, en rapport avec l’histoire locale.

« En 2007, on est allés en Belgique pour apporter quelque chose de différent, de plus artistique, explique Annie St-hilaire. Beaucoup de monde disait que ça ne marcherait pas, mais ça flashe sur les tablettes des magasins. »

Les copropriétaires souhaitent continuer à développer le volet artistique des produits dérivés, de façon à faire quelque chose de plus funky, qui correspondrait plus à leurs désirs. « Le problème, c’est le temps », note Mme St-hilaire.

SATURATION DU MARCHÉ

La Mirobrasserie du Lac Saintjean brasse près de 300 recettes de bières différentes, lesquelles sont distribuées chez 3000 détaillants à travers la province.

Mais Annie St-hilaire estime que le marché des microbrasseries est saturé depuis quelques années. « Aujourd’hui, c’est difficile de se retrouver dans les bières de micro, indique-t-elle. Il y en a de plus en plus sur les tablettes. »

Elle a tendance à penser qu’il y a moins de consommateurs de bière, mais que les gens consomment mieux.

Pour se démarquer, chaque microbrasserie y va d’un design particulier, pour accrocher l’oeil. Parfois pour le mieux, parfois pour le pire, avec des dessins parfois suggestifs, par exemple. « On n’a pas besoin d’avoir une fille sexy avec de gros seins pour vendre de la bière, affirme l’entrepreneure. C’est important de sortir de ce carcan. Notre bière se vend pour ce qu’il y a dedans, des aromates, des fruits locaux et de qualité. »

Pour la suite, la Microbrasserie du Lac aimerait également s’impliquer davantage dans des événements locaux.

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2022-08-06T07:00:00.0000000Z

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