UN CIRQUE QUI EN MET PLEIN LA VUE

Pour la première fois de son histoire, la ville de Saint-félicien a accueilli un spectacle de cirque, mardi. Les artistes internationaux d’un cabaret sans lendemain, créé par le Dolmissois Maxime Girard, en ont mis plein la vue aux spectateurs, en réalisant des prouesses circassiennes impressionnantes, sous le chapiteau érigé près du Centre récréatif Marianne St-gelais.

Suspendus dans les airs avec un anneau ou de larges bandes de tissu, jonglant avec des balles, dansant, roulant dans un cerceau géant ou marchant sur un fil de fer, les athlètes de cirque ont enchaîné les prouesses physiques tout au long de la soirée, suivant un rythme de « douce poésie mélancolique », selon la description de l’événement. « Ode aux plaisirs de la vie, ce spectacle valse sans cesse entre le rêve et la nostalgie », permet de bien résumer la proposition de Maxime Girard, de la Fondation 33.

« C’est vraiment impressionnant d’avoir accès à un tel spectacle à Saint-félicien et de voir les athlètes d’aussi près », a souligné Gildas Haméon, un spectateur, après la représentation. Selon lui, les gens doivent profiter de cette occasion en or de voir une telle prestation localement.

De mémoire d’homme, c’est la première fois qu’un cirque offrait une prestation à Saint-félicien, ce qui en fait un événement à ne pas manquer, a soutenu à son tour Jean Tremblay.

« J’ai été surprise d’avoir accès à un spectacle d’une telle qualité ici, a commenté Hélène Morrisette, de Saint-félicien. La proximité des artistes permet de voir tous les détails des mouvements. »

Cette dernière estime que les spectateurs en ont pleinement pour leur argent, alors qu’il faut débourser de 31 à 55 $ pour assister au cirque.

Maxime Girard, le créateur du Cabaret sans lendemain, présenté du 2 au 20 août à Saint-félicien, a rassemblé une troupe de huit artistes de haut niveau, en provenance du Québec, du Mexique, des États-unis, des Pays-bas et de l’australie. « Je cherche à travailler avec des gens qui m’inspirent partout dans le monde, a-t-il affirmé, précisant qu’un tel spectacle de cirque coûte cher à produire. J’espère que les gens viendront en profiter. Il faut remplir la salle pour qu’on soit de retour l’an prochain. »

« On a eu tellement d’embûches pour monter ce spectacle-là, mais aujourd’hui, la magie opère pour la première », a lancé fièrement le créateur.

C’est Richard Mcguire, un Newyorkais vêtu d’une salopette et d’un chapeau rond, qui anime les soirées d’une main de maître, avec son charmant accent américain, alors qu’il « fait de son best pour parler français ».

Par moments, il interpelle la foule pour jouer et danser. L’auteur de ces lignes a aussi participé au spectacle, d’abord comme traducteur, puis dans une confrontation de roche-papier-ciseaux où le perdant recevait une baffe de pain pita en plein visage, alors qu’on avait les joues remplies d’eau !

Tout au long de la soirée, les prouesses athlétiques étaient très impressionnantes, tout comme la touche artistique ajoutée à chaque numéro, plongeant les spectateurs dans le monde circassien.

FONDATION 33

Le spectacle est réalisé par la Fondation 33, qui produit des spectacles de cirque professionnels en régions éloignées, tout en amassant

des fonds pour aider les victimes d’un traumatisme de la moelle épinière. Par des spectacles, Maxime Girard, qui a eu un accident de travail mettant fin à sa carrière d’artiste de cirque, peut ainsi continuer à vivre de sa passion, tout en aidant les gens qui se retrouvent dans une situation similaire.

L’aide de multiples partenaires, dont Desjardins, était indispensable à la réussite de l’événement. Le partenariat avec Saint-félicien est aussi à saluer, selon Maxime Girard, car la Ville a ouvert ses bras à la troupe de cirque, après un refus de présenter le spectacle à la salle Maria-chapdelaine, à Dolbeau-mistassini.

Après Saint-félicien, Cabaret sans lendemain sera présenté au Centre St Jax de Montréal, du 25 au 27 août.