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LIRE ROSE BON BON MISE SUR LE COMMERCE HYBRIDE

Une troisième boutique vient d’ouvrir ses portes

PIERRE THÉROUX Collaboration spéciale p.theroux@videotron.ca

Le commerce de détail a tellement changé ces dernières années, particulièrement depuis le début de la pandémie. Il est devenu hybride et le restera. Car même si le commerce en ligne a pris beaucoup d’ampleur, on a encore besoin de magasins qui ont pignon sur rue », affirme Caroline Leclerc, fondatrice des boutiques Rose Bon Bon, spécialisées dans la vente de produits de décoration et d’art de vivre.

À preuve : l’entreprise saguenéenne vient tout juste d’ouvrir une troisième boutique, située à Mirabel, sur la Rive-nord de Montréal. « Les clients auront toujours besoin de se retrouver dans l’ambiance d’une boutique, de toucher, de voir et de sentir les différents produits. Une boutique nous permet justement de stimuler tous les sens », fait valoir celle qui a lancé Rose Bon Bon à Chicoutimi il y a 26 ans, et ce, dans un tout petit local de 350 pieds carrés qui vendait alors seulement de la literie, à laquelle se sont ajoutés au fil des ans des articles de cuisine et de décoration, des accessoires de mode et beauté et autres produits associés à l’art de vivre.

Son objectif initial : ouvrir 25 boutiques un peu partout au Québec. Si ce rêve ne s’est toutefois jamais réalisé, « le commerce en ligne me permet aujourd’hui de vendre aux quatre coins de la province et même ailleurs. Pourtant, quand on a lancé notre boutique en ligne en 2015, on me disait que c’était la fin des commerces qui ont pignon sur rue », souligne Caroline Leclerc.

HUMANISER L’EXPÉRIENCE CLIENT

Rose Bon Bon aura plutôt fait preuve de vision. Contrairement à bien d’autres détaillants qui n’avaient pas encore fait cette transition avant la pandémie, l’entreprise a pu tirer son épingle du jeu alors que ses ventes en ligne ont explosé, au cours des deux dernières années, et représentent aujourd’hui près du tiers de ses ventes.

Le commerce en ligne amène aussi ses défis. « Il faut arriver à faire vivre une expérience au client. C’est facile de le faire quand il vient en boutique, mais il faut trouver d’autres façons lorsqu’il reste devant son écran d’ordinateur, sa tablette ou son téléphone. Il faut alors humaniser davantage cette relation », note Caroline Leclerc.

Pour y parvenir, l’entreprise mise notamment sur les réseaux sociaux afin de tenir les clients informés et engagés. Et ces derniers le lui rendent bien alors qu’ils n’hésitent pas à émettre leurs commentaires et deviennent ainsi d’excellents ambassadeurs de la marque. Elle a aussi amélioré sa plateforme transactionnelle afin de mettre davantage en valeur les produits et leur histoire. « Avant, on avait trop de barrières et moins d’espace pour la créativité. Comme on vend du beau et du bonheur, il faut donc que ça se reflète aussi sur le site Web », explique-t-elle.

Rose Bon Bon, qui compte quelque 35 employés, y met également les ressources nécessaires,

alors que l’équipe dédiée aux activités de la boutique en ligne et des réseaux sociaux est passée d’une seule personne à sept au fil des ans. « On a même réussi à recruter des gens qui ont des bacs en marketing », précise l’entrepreneure.

DES BOUTIQUES PHYSIQUES ET ÉPHÉMÈRES

Caroline Leclerc ne craint pas pour autant d’ouvrir une boutique physique, alors que le commerce en ligne semble être la voie de l’avenir. « On avait beaucoup de demandes de clients qui souhaitaient avoir une boutique de Rose Bon Bon dans leur ville », souligne Caroline Leclerc.

L’entreprise a choisi Mirabel parce que ses ventes en ligne sont importantes dans la couronne nord de Montréal qui, de plus, connaît une forte croissance démographique. Rose Bon Bon a aussi profité de l’opportunité offerte par la compagnie Brunelli, avec qui elle collabore depuis plusieurs années dans le développement de nouvelles collections de literie, pour partager son nouvel entrepôt de Mirabel et y aménager une boutique de 4000 pieds carrés.

Rose Bon Bon n’entend pas ouvrir d’autres boutiques ayant pignon sur rue dans un avenir rapproché. Mais l’entreprise pourrait implanter des boutiques éphémères, comme elle l’a fait dans le passé. Elle a notamment adopté ce canal de vente pendant quelques années à Québec, avant d’y implanter une boutique permanente en 2016.

« C’est un concept très intéressant qui nous permet de tester de nouveaux marchés et de profiter d’un emplacement pendant certaines périodes fortes de l’année, comme la saison touristique ou le temps des Fêtes, par exemple. Les boutiques éphémères ont aussi l’avantage de nous faire connaître et d’attirer des clients en ligne », fait valoir Caroline Leclerc.

Il faut arriver à faire vivre une expérience au client. C’est facile de le faire quand il vient en boutique, mais il faut trouver d’autres façons lorsqu’il reste devant son écran d’ordinateur, sa tablette ou son téléphone. Il faut alors humaniser davantage cette relation.»

— Caroline Leclerc

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2022-08-06T07:00:00.0000000Z

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