80 ANS DE PASSION POUR CLAUDE RAYMOND

Huit décennies après avoir enfilé son gant pour la première fois, l’ancien des Expos de Montréal Claude Raymond ne se lasse pas du baseball.

« J’ai commencé à jouer à la balle à l’âge de 5 ans et j’ai maintenant 85 ans et je joue toujours. C’est le plus beau sport au monde ! »

La passion du baseball se cultive encore dans le coeur de l’ancien lanceur. « Juste être capable de jouer à 85 ans, c’est quelque chose d’incroyable. Il n’y a pas beaucoup de gens de 85 ans qui sont capables d’embarquer sur le terrain, d’aller au bâton et de lancer la balle ou la capter », lance fièrement l’homme natif de Saint-jean-sur-richelieu qui a débuté sa carrière professionnelle en 1959.

« Quand j’ai commencé à jouer, je voyais les Braves de Saint-jean, puis les Pirates de Saint-jean dans la ligue provinciale. J’espérais jouer pour eux. Quand est venu le temps de jouer pour eux, j’ai sauté par-dessus cette classe pour atteindre le A. Quand je suis arrivé dans le AAA, j’ai constaté que je n’étais qu’à une étape du baseball majeur », raconte l’octogénaire avec fougue.

« Tout à coup, au match d’ouverture de 1959, je suis avec les White Sox, sur la ligne du premier but. On annonce Claude Raymond, numéro 28. Je me suis dit : “Attends un peu, je suis rendu dans les majeures.” »

En 1966, le lanceur a été nommé sur l’équipe d’étoiles de la Ligue nationale de baseball. « Les gens m’en parlent encore. Ça ne se peut pas que ça arrive à un petit gars de Saint-jean ! Je suis né là, je suis encore là et je vais rester là », décritil fièrement lors d’une entrevue avec

La Tribune après le match-bénéfice présenté au Stade Amédée-roy, où le passionné de baseball a disputé une partie de balle-molle en compagnie de sept autres anciens des Expos de Montréal.

D’ailleurs, son arrivée avec les Expos, le 19 août 1969, demeure un très grand souvenir pour lui. À cette date, il est devenu le premier Québécois à s’aligner avec la formation montréalaise.

« Les gens m’ont donné une ovation au parc Jarry. J’ai lancé tout de suite le même soir. Quelques semaines avant, je venais à Montréal avec les Braves d’atlanta, lorsqu’on m’a présenté, on m’avait offert une ovation debout qui ne finissait plus. Ce sont deux ovations que je n’oublierai jamais », raconte celui qui, encore aujourd’hui, est souvent le favori de la foule.

80 ans après avoir frappé sa première balle, Claude Raymond consomme toujours autant de baseball. « J’en regarde chez moi jusqu’à 1 h 30 du matin. Tant qu’il y a du baseball de la MLB, je le regarde ! » conclut le passionné.