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L’ÉTÉ D’APPRENTISSAGE DE LAWI MSAMBYA

Jean Carrier jcarrier@lesoleil.com — PHOTO LE SOLEIL, PATRICE LAROCHE

Du plus longtemps qu’il se souvienne, Lawi Msambya a toujours voulu évoluer professionnellement au basketball. Le joueur, qui a grandi dans le quartier Limoilou à Québec, a vu son souhait être exaucé cet été quand l’alliance de Montréal a fait de lui son joueur de développement universitaire pour la première saison de la franchise dans la Ligue élite canadienne de basketball (LECB).

Une signature qui a immédiatement fait réfléchir le meneur de jeu sur son parcours dans l’univers du basketball.

« Ibrahim Appiah travaille dans le recrutement de l’alliance et il a été mon entraîneur lors de mon passage collégial à Thetford. Il m’a contacté en avril et par la suite, l’entraîneur Vincent Lavandier m’a parlé. Quand je me suis joint officiellement à l’équipe, j’étais vraiment content et ça m’a prouvé que tout le travail que j’ai fait en gymnase commence à rapporter », précise celui qui a joué son basketball secondaire au Séminaire Saint-françois.

APPRENDRE EN OBSERVANT

L’athlète de 23 ans, originaire de la République du Congo, a immédiatement vu dans cette expérience professionnelle une occasion unique d’ajouter des cordes à son arc pour sa prochaine saison universitaire avec les Thunderwolves de Lakehead.

Même s’il n’a pas eu beaucoup de temps de jeu à Montréal, il assure qu’il a appris des choses inestimables sur le terrain.

« J’ai été habillé six parties et j’ai joué seulement dans une rencontre. J’étais cependant préparé à ça. C’est un calibre très relevé et je suis très jeune en comparaison avec la majorité des joueurs du circuit qui sont matures physiquement. J’ai cependant travaillé très fort lors des pratiques et j’ai gardé une attitude positive toute la saison. »

Étonnamment, ce sont les détails à l’extérieur du terrain qui ont marqué le plus l’éducation du jeune basketteur.« J’ai vraiment appris à agir en professionnel et à prendre soin de mon corps. Se coucher tard, faire la fête et manger de la malbouffe affectent un joueur sur une longue saison et tu ne portes pas attention à ces détails quand tu es jeune. »

Il a également fait des pas de géant en ce qui concerne le leadership en s’instruisant auprès de Hernst Laroche, qui joue à la même position que lui. « Il m’a vraiment aidé à mieux communiquer avec tous les joueurs. C’est crucial d’impliquer tout le monde pour bâtir une bonne chimie d’équipe. J’ai hâte de retourner à Lakehead afin de pouvoir implanter ces notions pour donner une nouvelle culture gagnante à mon programme. »

EXPÉRIENCE UNIQUE

La première saison de l’alliance a été marquée par des résultats difficiles sur le terrain, mais un succès indéniable aux guichets. La foule a été présente toute la saison à l’auditorium de Verdun. Des souvenirs précieux pour cet athlète professionnel débutant.

« C’est la meilleure ambiance de basketball que j’ai connue dans ma carrière. La foule est bruyante du début à la fin. La clé a été de pouvoir miser sur beaucoup de joueurs locaux dans l’équipe. Il y a une synergie qui se crée avec les amateurs », assure celui qui était très heureux de pouvoir jouer à quelques reprises devant ses parents et ses quatre frères.

Le seul point négatif a été de terminer avec la pire fiche du circuit avec quatre petites victoires contre 16 échecs.

« Je sais que tous les joueurs ont été déçus de notre rendement, mais c’est la première saison de l’équipe qui est très jeune. Je suis confiant que les fondations ont été bien établies pour le futur. J’aimerais beaucoup revenir pour la prochaine saison », explique celui qui a reçu une évaluation positive de son entraîneur.

OBJECTIF AMBITIEUX

Msambya, qui avait été recruté par tous les programmes universitaires québécois lors de sa dernière année à Thetford, ne regrette aucunement d’avoir opté pour l’institution de Thunder Bay.

« Je compare l’endroit à Sherbrooke. C’est une belle ville universitaire qui est tranquille et c’était ça que j’avais de besoin. Je voulais également apprendre l’anglais et jouer contre des athlètes différents que lors de mon basketball secondaire afin de mieux me développer », assure celui qui travaille constamment sur son tir en périmètre pour amener son jeu au prochain niveau.

Pour son retour à Lakehead, le basketteur n’a qu’un seul objectif.

« Je veux être champion national. Ça veut dire qu’il faudra battre Carleton qui gagne presque chaque saison. On ne l’a pas fait depuis que je suis ici. On a une très bonne formation l’an prochain. Avec tout le bagage que je ramène de mon passage avec l’alliance, je suis sûr qu’on peut le faire. »

RETOUR AUX SOURCES

Avant de retourner en Ontario à la fin août, Lawi Msambya a décidé de débuter son propre camp de basketball. Le Séminaire Saint-françois était tout désigné pour accueillir les jeunes basketteurs.

« Je suis fier d’avoir joué ici. C’est une école qui m’a donné une structure dans ma vie. Avec toutes les installations disponibles, c’est l’endroit parfait pour débuter mon camp Each One Teach One », explique l’étudiant en psychologie.

Avec son camp qui se déroule du 12 au 14 août et qui s’adresse à n’importe quel joueur secondaire avec une véritable passion pour le basketball, Lawi Msambya souhaite construire un pont entre les joueurs universitaires et les basketteurs secondaires.

« Je veux qu’on soit en mesure d’aider les jeunes au basket, mais également à l’école et dans différentes sphères de la vie. Il y aura la présence d’alain Louis [Carleton, Alliance] et Emmanuel Bandoumel [SMU, Nebraska], qui évolue en première division de la NCAA », termine celui qui souhaite accueillir 40 basketteurs pour la première édition.

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2022-08-06T07:00:00.0000000Z

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