DÉMÉNAGER À CALGARY POUR LA LNH

Lorsqu’on lui demande pour quelle équipe il désire jouer à Calgary la saison prochaine, Jakob Pelletier esquisse un large sourire. Avec tous les changements effectués par les Flames depuis quelques semaines, il peut légitimement songer à l’idée de rester dans la Ligue nationale, même s’il peut aussi être cédé au nouveau clubécole des Flames, les Wranglers, dans la métropole albertaine.

Le petit numéro 49 ne cache pas sa préférence pour les Flames. Il sent que la balle sera dans son camp lors du prochain camp d’entraînement de l’équipe, où il débarquera au début du mois de septembre.

Pelletier croit en ses chances. « Ça va être à moi de prouver que je peux faire le club, lance-t-il au Soleil, avant de retourner placer des boîtes sur les rayons de l’épicerie de son frère Charles-antoine à Saint-lazare-de-bellechasse. Le coach [Darryl Sutter] est un peu un gars de la vieille école, qui veut des joueurs capables de travailler soir après soir. Ça va être à moi d’arriver prêt et de leur montrer que je suis capable de jouer en haut. »

La très longue dernière saison, sa première dans les rangs professionnels, a été ponctuée de réussites : 27 buts, dont huit gagnants, et 35 aides pour 62 points en 66 matchs, méritant sa place sur l’équipe d’étoiles des recrues dans la Ligue américaine.

Le Québécois a terminé au deuxième rang des meilleurs pointeurs de sa formation, six points derrière Matthew Phillips, son compagnon de jeu, un vétéran de quatre saisons à ce niveau. Lors de la « vraie saison », le parcours du Heat de Stockton, jusqu’alors le club-école des Flames, a pris fin en demi-finale de la Coupe Calder, ultime honneur des éliminatoires. Une « belle » année, mais qui a été exigeante physiquement. « Ça m’a montré comment c’était en haut », dit Jakob Pelletier.

UNE CLAQUE

Encore une fois, le natif de Québec a déjoué les pronostics de ceux qui doutaient de ses capacités à connaître une aussi bonne saison. La décision des Flames de le retrancher a fouetté les ardeurs de l’ancien de la Ligue de hockey junior majeur du Québec. « Ç’a comme été une claque, reconnaîtil. Ça m’a forcé à leur montrer que je pouvais jouer [chez les] pros. »

Son but gagnant, marqué lors de la deuxième semaine du calendrier régulier, n’a fait que nourrir la flamme. « Je me suis dit : “OK, relaxe ! ” Je voulais peut-être trop en faire au début, changer le style de joueur que j’étais junior et même midget. Je me suis mis à jouer comme je suis capable et après ça, ça s’est mis à bien aller. »

En l’espace de quelques jours, Pelletier avait retrouvé son identité de joueur de grandes occasions, un boost qu’il ressent quand les enjeux sont grands qu’il peine luimême à expliquer. « Je suis bien content d’en faire autant en haut ! », se réjouit le hockeyeur de 21 ans.

Son prochain objectif, c’est de répéter ça dans la LNH.